Depuis plusieurs mois, le rendement du livret a ne cesse de focaliser l’attention des épargnants. Avec la prochaine baisse du taux du livret a prévue en février 2026, beaucoup se demandent combien ils vont vraiment perdre. Alors que ce produit financier était encore vanté pour sa sécurité et son accessibilité, la formule de calcul du taux, basée à moitié sur l’inflation et à moitié sur les taux interbancaires, change la donne. Dans un contexte d’inflation faible, le livret a pourrait bien voir son attractivité diminuer au profit d’autres alternatives d’épargne.
Quand on constate qu’en septembre 2025 près de 2 milliards d’euros ont quitté les livrets a, il paraît clair que les Français surveillent de très près leurs placements sécurisés. Retour sur les raisons précises de cette chute annoncée du rendement du livret a, l’impact concret sur vos intérêts mensuels et annuels, et les solutions qui s’offrent à vous si l’objectif est d’optimiser votre épargne.
Baisse du taux du livret A en 2026 : quelle ampleur attendre ?
Le livret a va subir une nouvelle baisse. Après un maintien à 3 %, puis une division par deux en un an, le rendement du livret a devrait tomber à 1,5 % ou même 1,4 % au 1er février 2026. Cette évolution résulte directement de la formule de calcul du taux : elle tient compte à parts égales de l’inflation sur douze mois glissants, et du taux interbancaire €STR corrigé. Or, l’inflation marque le pas autour de 1 % depuis plusieurs trimestres, et la moyenne de l’€STR reste quasi stable.
Face à ces chiffres, impossible pour les épargnants de bénéficier d’intérêts aussi confortables qu’en 2025, année où le taux s’établissait à 3 %. La réalité s’impose : la performance du livret a redevient très modérée, voire symbolique pour ceux qui visent une croissance régulière de leur épargne. Le retrait des fonds risque donc de s’amplifier. Notons que les effets de la baisse du rendement du Livret A font écho à d’autres phénomènes récents, comme les évolutions du montant net servi aux retraités à travers les changements de taux de CSG appliqués aux pensions de retraite.
Quel sera le montant des intérêts mensuels et annuels avec le nouveau taux ?
La plupart des détenteurs calculent rarement l’impact d’une telle variation du taux du livret a sur les sommes placées, surtout quand leur livret atteint le plafond du livret a fixé à 22 950 €. Pourtant, avec un taux réduit à environ 1,4 %, le gain net fond littéralement.
En pratique, si votre livret a est au plafond, vos intérêts mensuels devraient passer de 57,40 € en février 2025 à seulement 28,70 € dès février 2026. Sur une année complète, cela représenterait 344,40 €, contre près de 688 € en 2025. Cette chute nette s’explique simplement par l’effet direct du taux de rémunération, sans aucun changement sur les plafonds ni la fiscalité avantageuse qui restent inchangés.
- Plafond du livret a : 22 950 €
- Taux estimé en 2026 : 1,5 % ou 1,4 %
- Intérêts mensuels estimés : 28,70 € (février 2026)
- Intérêts mensuels précédents : 57,40 € (février 2025)
Cette perspective n’incite pas à laisser dormir une épargne importante sur ce support, alors que d’autres horizons semblent plus alléchants. Parmi les préoccupations économiques actuelles, la suspension de réformes majeures pourrait également avoir un impact, puisque le coût budgétaire potentiel d’une suspension de la réforme des retraites génère lui aussi des incertitudes pour les finances publiques et la stabilité des différents produits d’épargne.
Pourquoi la formule de calcul du taux bride-t-elle le rendement du livret A ?
L’inflation entre directement dans la formule de calcul du taux du livret a. Lorsque celle-ci reste basse, comme c’est actuellement le cas autour de 1 %, la marge de progression pour le taux du livret a devient très faible. Puisque la moitié de la formule repose sur ce chiffre, même un retour temporaire de l’inflation ne permettrait pas un rebond rapide du rendement.
Ce mécanisme, censé protéger le pouvoir d’achat de l’épargne, aboutit paradoxalement à rendre le livret a moins attractif lorsque l’inflation ralentit. Ce phénomène explique en partie la frustration croissante des épargnants, attachés au caractère « simple mais sûr » de ce placement.
La seconde composante de la formule, liée aux taux interbancaires (€STR), reste elle aussi orientée vers la stabilité. L’absence de hausse significative des taux courts limite mécaniquement tout espoir de rebond du rendement du livret a. Même si la Banque centrale ajustait ses politiques monétaires, l’effet serait faible à court terme sur la formule du livret a.
Dans ces conditions, malgré une volatilité économique apparente, la perspective d’un retour du livret a à des niveaux supérieurs semble très lointaine. L’ajustement se fait donc toujours à la baisse, rendant la sortie de fonds plus tentante face à l’effritement réel du rendement.
L’attractivité du livret A remise en cause par le retrait massif d’épargne
Lorsque les intérêts chutent de moitié, une réaction logique apparaît : l’accélération du retrait des fonds. Déjà en septembre 2025, la collecte nette du livret a affichait un mouvement inédit de désengagement, avec près de 2 milliards d’euros retirés par les épargnants français. Plusieurs raisons se cachent derrière cet afflux de retraits.
D’un côté, le rendement du livret a ne suit plus l’attente de stabilité et de sérénité recherchée autrefois. D’un autre, l’inflation, même contenue, pèse sur la valeur réelle des intérêts générés, laissant certains ménages se tourner vers des solutions jugées plus dynamiques.