Depuis octobre 2025, de nombreux retraités ont constaté une baisse du montant net de leur pension. Cette diminution s’explique principalement par la révision annuelle du taux de CSG, un mécanisme complexe mais essentiel. Entre les prélèvements sociaux, l’exonération de CSG et l’apparition de la casa (contribution additionnelle de solidarité pour l’autonomie), il n’est pas toujours évident de comprendre l’impact réel sur sa pension. Voici comment fonctionne ce système et pourquoi il vise à adapter la contribution sociale aux capacités financières de chaque retraité.
Comment fonctionne le changement de taux de CSG sur les retraites ?
Le changement de taux de CSG intervient chaque année, en fonction des revenus déclarés et de la composition du foyer. L’administration fiscale se base sur le revenu fiscal de référence (RFR) mentionné sur l’avis d’imposition pour déterminer le barème et les seuils de CSG applicables. Ces seuils, révisés périodiquement, peuvent faire l’objet d’une revalorisation des seuils afin de limiter les effets de seuil trop brutaux.
Il existe quatre niveaux de contribution : exonération de CSG, taux réduit de CSG (3,8 %), taux médian (6,6 %) et taux plein (8,3 %). Chaque passage à une tranche supérieure entraîne une baisse immédiate du montant net de la pension, souvent sans préavis. Il suffit parfois d’un léger dépassement du seuil pour perdre l’exonération ou passer du taux réduit de CSG au taux plein, ce qui illustre la précision – mais aussi la brutalité – de ce système basé sur les ressources réelles.
Pourquoi le montant net de la pension peut-il baisser dès octobre ?
Le calcul du taux de CSG repose toujours sur les revenus de l’avant-dernière année civile. Ainsi, pour 2025, ce sont les revenus de 2023 qui font foi. Si ces revenus franchissent un palier du barème, le taux appliqué change dès octobre, sans avertissement préalable. Ce décalage peut surprendre, notamment si la situation familiale a évolué ou si des revenus exceptionnels ont été perçus ponctuellement. Par ailleurs, certains changements liés à l’imposition entrent en vigueur à l’automne pour des millions de Français ; pour mieux comprendre leurs implications, vous pouvez consulter cet article détaillé sur le nouveau calendrier de modification des taux des impôts. En cas de baisse de ressources, l’ajustement n’interviendra qu’à la prochaine actualisation annuelle, ce qui peut retarder la prise en compte d’une situation financière plus fragile.
Ce système vise à adapter les prélèvements sociaux aux capacités contributives réelles, mais il occasionne parfois une perte immédiate de plusieurs dizaines d’euros par mois. Le passage du taux réduit de CSG à un taux supérieur, ou la suppression de l’exonération de CSG, peut donc entraîner une véritable incompréhension chez beaucoup de retraités. Pour illustrer cette variation, il est important de noter que de nombreux retraités ne toucheront pas exactement le même montant d’un mois à l’autre : en particulier, le neuveau taux de prélèvement pratiqué en automne implique que certains recevront une pension ajustée en octobre, différente de celle de septembre, comme expliqué dans ce dossier sur l’impact du changement de taux de prélèvement sur les pensions en octobre.
Comment vérifier ou contester le nouveau taux de CSG ?
Pour comprendre la variation de son montant net de pension, il suffit de consulter l’avis d’imposition 2024. Ce document récapitule le revenu fiscal de référence, le nombre de parts fiscales et la situation familiale. En comparant ces données au barème et aux seuils de CSG actualisés chaque année, il est possible de vérifier si le taux appliqué est correct. En cas d’erreur, il convient de contacter rapidement son centre des impôts pour déposer une réclamation.
Si une baisse significative de revenus n’a pas été prise en compte, la correction ne sera généralement effective qu’à la prochaine révision annuelle. Une fois les nouveaux revenus enregistrés, un réajustement automatique permet alors de bénéficier d’un taux inférieur, voire de retrouver l’exonération de CSG si les conditions sont réunies.
Quels autres prélèvements sociaux impactent la pension ?
La CSG n’est qu’un des éléments qui affectent le montant net de la pension. D’autres prélèvements sociaux interviennent, comme la CRDS (contribution pour le remboursement de la dette sociale) et la CASA. Leur cumul rend parfois difficile la compréhension précise des sommes réellement versées chaque mois.
Prendre en compte ces différentes contributions permet d’anticiper les variations de sa pension nette. Certaines évoluent en fonction du niveau de revenus, alors que d’autres, comme la CRDS, restent fixes pour tous les bénéficiaires concernés.
Quelles sont les caractéristiques principales de la CRDS et de la CASA ?
La CRDS s’applique dans la plupart des cas avec un taux de 0,5 %. Sur certaines pensions, ce taux peut être réduit à 0,3 %. Bien que son montant soit faible par rapport à la CSG, elle contribue à diminuer le montant net de la pension. Son application reste quasi systématique dès lors que la pension est soumise à la CSG.
La CASA, quant à elle, concerne tous les retraités non exonérés de CSG. D’un taux de 0,3 %, elle vise à financer la politique nationale d’autonomie. Dès que le seuil d’exonération de CSG est franchi, la CASA s’ajoute automatiquement au calcul global, réduisant encore un peu plus la pension nette perçue par les retraités concernés.
Quels retraités sont concernés par ces retenues supplémentaires ?
L’application de la CASA et de la CRDS dépend directement du statut vis-à-vis de la CSG. Les retraités exonérés de CSG échappent aussi à ces contributions supplémentaires. Mais pour la majorité des pensionnés, ces deux lignes figurent chaque mois sur le relevé de versement, ce qui rend essentiel de bien connaître sa situation fiscale pour anticiper l’impact sur ses revenus.
Un retraité soumis au taux plein de CSG verra sa pension nette diminuer davantage qu’un bénéficiaire du taux réduit de CSG. L’addition de toutes ces contributions explique les variations parfois importantes du montant net de pension, d’où l’utilité d’une vérification annuelle sur ses documents fiscaux.
- Changement de taux de CSG annuel calculé sur les revenus de référence
- Perte potentielle immédiate sur le montant net de la pension en cas de franchissement de seuil
- Présence simultanée de CRDS et CASA pour les retraités soumis à la CSG
- Nécessité de consulter l’avis d’imposition pour comprendre la variation de sa pension
- Réajustement automatique possible en cas de baisse avérée des revenus d’une année sur l’autre