Le mois de novembre est souvent synonyme d’attente pour les retraités du secteur privé, qui espèrent une revalorisation de leur retraite complémentaire Agirc-Arrco. Cependant, à l’approche du 1er novembre 2025, la nouvelle est tombée : il n’y aura pas de revalorisation des pensions complémentaires cette année. Cette décision, prise en raison de l’absence d’accord entre syndicats et patronat, concerne des millions d’ex-salariés du privé qui voient leur pouvoir d’achat directement impacté.
Un gel inédit des pensions complémentaires
Chaque automne, la question d’une hausse des pensions complémentaires revient sur le devant de la scène, afin d’ajuster leur montant à l’inflation. Cette revalorisation annuelle est essentielle pour préserver le niveau de vie des retraités, surtout en période de hausse des prix. Pourtant, en 2025, le conseil d’administration de l’Agirc-Arrco a tranché : il n’y aura aucune augmentation et un gel des pensions complémentaires prend effet au 1er novembre.
Cette décision touche de plein fouet les personnes qui dépendent de leur retraite complémentaire Agirc-Arrco. Beaucoup espéraient ce petit coup de pouce, surtout après plusieurs années où l’inflation grignote le pouvoir d’achat. Même si la hausse des prix ralentit par rapport à 2022, elle reste présente dans le quotidien des foyers. Maintenir les pensions complémentaires inchangées revient donc, pour beaucoup, à accepter une baisse du niveau de vie. Par ailleurs, il est important de noter que lors du prochain versement de novembre 2025, la revalorisation décidée pourrait alors être intégrée au montant des paiements chez certains bénéficiaires, si la situation évolue positivement.
Pourquoi aucune revalorisation cette année ?
Ce gel des pensions complémentaires Agirc-Arrco s’explique par l’absence d’accord entre les partenaires sociaux. Les représentants syndicaux réclamaient une augmentation pour suivre au moins partiellement l’inflation, tandis que le patronat mettait en avant la nécessité de préserver l’équilibre financier du régime. Faute de consensus, aucune mesure n’a été prise pour ajuster le montant des pensions au 1er novembre.
Pour certains membres du conseil d’administration, la priorité reste la consolidation des comptes d’Agirc-Arrco, dans un contexte économique incertain qui appelle à la prudence. Mais ce choix suscite un débat vif : faut-il sacrifier le pouvoir d’achat des retraités pour garantir la santé financière du régime ?
Des négociations bloquées
Au cœur du blocage, on retrouve un dialogue social tendu. Les discussions entre syndicats et patronat n’ont pas permis de trouver un terrain d’entente sur le niveau de revalorisation des pensions complémentaires. Les syndicats insistent sur l’urgence face à la hausse du coût de la vie, tandis que le patronat privilégie les projections financières à long terme pour le régime Agirc-Arrco.
Dans cette impasse, le mécanisme de revalorisation automatique ne peut être appliqué. Ce gel s’inscrit dans une tendance récente : la prudence prime sur l’ajustement des pensions, même si cela pénalise ceux qui comptent sur leur retraite complémentaire pour vivre décemment. De plus, il apparaît que pour l’année 2026, les retraités considérés comme aisés pourraient être exclus de toute hausse de pension prévue suite aux nouvelles orientations gouvernementales.
Une décision difficile à accepter
Nombreux sont les retraités qui vivent mal l’absence de hausse de leur retraite complémentaire Agirc-Arrco. Pour ces ex-salariés du privé, voir leur pension stagner alors que les prix continuent d’augmenter renforce un sentiment de précarité.
Du côté des actifs, le constat n’est pas plus rassurant. La valeur d’achat du point Agirc-Arrco, qui détermine leurs droits futurs, restera également figée au 1er janvier 2026. Cela signifie que non seulement il n’y a pas de revalorisation immédiate, mais que les perspectives d’amélioration pour leur future retraite complémentaire sont aussi limitées.
Quelles conséquences pour les retraités et les actifs ?
L’annonce du gel des pensions complémentaires concerne autant les retraités actuels que ceux qui cotisent encore. Lorsque l’inflation n’est pas compensée, la valeur réelle de la pension baisse, ce qui pèse lourdement sur le budget mensuel et complique la gestion financière du quotidien.
L’incapacité à revaloriser les retraites complémentaires au 1er novembre accentue l’incertitude pour les ex-salariés du privé ainsi que pour ceux qui contribuent chaque mois en vue d’un revenu stable après leur vie active.
Un impact direct sur le pouvoir d’achat
Face à une inflation persistante, voir les pensions complémentaires stagner met les retraités en difficulté. Les dépenses essentielles comme le logement, la santé ou l’alimentation deviennent plus lourdes, réduisant la marge de manœuvre pour faire face aux imprévus ou profiter de sa retraite.
- Coût de la vie en hausse mais retraites inchangées
- Difficultés accrues pour les budgets modestes
- Inquiétudes croissantes chez les futurs retraités
Les associations de défense des personnes âgées alertent sur une possible dégradation du niveau de vie, avec un risque d’aggravation de la précarité pour une partie déjà fragile de la population.
Un signal aux générations futures ?
En maintenant gelée la valeur d’achat du point Agirc-Arrco, le conseil d’administration adresse aussi un signal aux actifs : l’adaptation du système au coût de la vie n’est jamais acquise. Dans ce contexte, il devient difficile de prévoir ses revenus futurs, ce qui pousse certains à se tourner vers d’autres solutions d’épargne ou à douter de la solidité du système.
Cette situation remet en question l’attractivité de la retraite complémentaire auprès des jeunes actifs, dont les perspectives d’amélioration sont repoussées. Si ce gel devait se prolonger, la confiance dans le modèle pourrait s’éroder davantage.
Comment les partenaires sociaux peuvent-ils sortir de l’impasse ?
Retrouver un compromis entre syndicats et patronat devient une urgence pour éviter que ce gel des pensions complémentaires ne s’installe durablement. Plusieurs pistes sont envisagées pour renouer avec une gestion équilibrée, mais aussi attentive aux besoins immédiats des retraités et des futurs bénéficiaires du secteur privé.
Une révision des critères de financement et une meilleure anticipation des évolutions démographiques pourraient permettre d’envisager des revalorisations plus régulières tout en garantissant l’équilibre budgétaire du régime. Les partenaires sociaux sont attendus lors des prochains conseils d’administration, car beaucoup espèrent un retour au dialogue pour soutenir les millions de bénéficiaires concernés par la retraite complémentaire Agirc-Arrco.