Alors que l’inflation continue de peser sur le budget des ménages, la revalorisation pensions retraite 2026 représente un enjeu financier direct pour 17,2 millions de retraités français. Le projet de loi de financement de la Sécurité sociale confirme une augmentation de 0,9 % des pensions de base au 1er janvier, en application stricte des règles d’indexation sur les prix. Ce dossier complet détaille les gains mensuels bruts spécifiques à chaque régime et analyse les impacts du nouveau cadre fiscal sur le montant net de votre pension.
Une hausse de 0,9 % confirmée pour les retraites de base
Qui est concerné par cette augmentation au 1er janvier 2026 ?
La revalorisation pensions retraite 2026 atteint 0,9 % pour les pensions de base. Cette hausse s’applique officiellement à compter du 1er janvier 2026. Elle découle directement des dispositions du projet de loi de financement de la Sécurité sociale.
Cette mesure touche 17,2 millions de retraités en France. Le calcul repose sur l’inflation hors tabac constatée par l’Insee entre novembre 2024 et 2025. L’article L. 161-25 du Code de la Sécurité sociale dicte cette règle, selon les informations disponibles.
L’augmentation sera visible sur la pension due au titre de janvier. Le versement effectif sur les comptes bancaires aura lieu début février 2026.
Quels sont les régimes de retraite inclus ?
Seuls les régimes de retraite de base appliquent cette revalorisation légale. Les régimes complémentaires suivent un calendrier distinct.
L’ensemble des caisses et dispositifs suivants intègre cette hausse de 0,9 % :
- Le régime général des salariés du privé (CNAV et Carsat).
- Les agriculteurs (MSA).
- La fonction publique (État et territoriale).
- Les régimes spéciaux.
- Les indépendants.
- Le minimum contributif.
Quel gain concret sur votre pension mensuelle ?
Après avoir défini le cadre de cette hausse, il est pertinent de se pencher sur son impact financier direct pour les différents profils de retraités.
Impact de la revalorisation pour les différents régimes
Le gain mensuel brut varie sensiblement d’un régime à l’autre. Il dépend directement du montant moyen de la pension de base.
Voici les augmentations estimées dans le cadre de la revalorisation pensions retraite 2026 pour les principales caisses :
- CNIEG : +27,61 €/mois
- Banque de France : +24,70 €/mois
- Régime spécial RATP : +24 €/mois
- Régime spécial SNCF : +20,50 €/mois
- Fonction publique d’État (civils) : +20 €/mois
- Fonction publique d’État (militaires) : +16,33 €/mois
- CNRACL : +12,60 €/mois
- Salariés du privé (CNAV) : +7,33 €/mois
Le cas spécifique des salariés du secteur privé
Prenons l’exemple type d’un ancien salarié du privé. Sa pension regroupe une part de base CNAV et une part complémentaire. La moyenne s’établit à 1 348,33 € brut par mois. C’est le montant de référence.
Ce chiffre comprend 821,33 € de base et 527 € de complémentaire. L’augmentation de 0,9% ne porte que sur la part de base. La part Agirc-Arrco reste fixe.
Le gain total sera donc limité à +7,33 €. La part complémentaire n’est pas affectée par cette mesure.
Attention, les retraites complémentaires ne sont pas concernées
Si les gains sur la pension de base sont désormais clairs, une confusion majeure doit être évitée : celle avec les régimes complémentaires.
Le calendrier distinct de l’Agirc-Arrco
Il est à noter que les retraites complémentaires, telles que l’Agirc-Arrco, ne sont pas incluses dans la revalorisation des pensions de retraite de 2026. Cette mesure écarte aussi les professions libérales. Seul le régime de base est ici impacté.
Ces régimes spécifiques obéissent à un calendrier propre, fixant habituellement la revalorisation au 1er novembre de chaque année. La dernière augmentation de l’Agirc-Arrco remonte ainsi au 1er novembre 2024. Elle s’élevait à +1,6% au 1er novembre 2024 pour 14 millions de retraités.
En conséquence, la part complémentaire de la pension demeurera calculée sur la valeur de point de 2024. Aucune modification n’interviendra sur cette partie.
Un gel des pensions complémentaires en 2025
L’année 2025 présente une situation particulière pour les allocataires du secteur privé. En effet, aucune revalorisation n’a été actée au 1er novembre 2025 pour l’Agirc-Arrco. Ce statu quo résulte directement de l’absence d’accord entre les partenaires sociaux.
Les observateurs qualifient cette stagnation de gel des pensions complémentaires. Cette absence de hausse pèse lourdement sur le pouvoir d’achat des seniors dans un contexte économique tendu. De fait, ce gel représente une perte sèche pour des millions de Français face à l’inflation persistante.
Quand la hausse sera-t-elle visible ?
Il convient de préciser le calendrier de versement pour éviter toute attente déçue en janvier. Le décalage est purement technique.
La hausse des pensions de base de janvier 2026 sera visible sur le versement de début février 2026. Pour le privé, le virement arrivera vers le 9 février, comme le confirment les calendriers de paiement. La patience est donc requise.
Le contexte budgétaire et fiscal de 2026
Au-delà de cette revalorisation, d’autres mesures prévues dans le budget 2026 viendront modifier le revenu net des retraités.
Le débat parlementaire autour du PLFSS 2026
Cette revalorisation pensions retraite 2026 de 0,9% ne sort pas de nulle part. Elle découle directement du Projet de Loi de Financement de la Sécurité Sociale (PLFSS) pour 2026. C’est un ajustement légal strict.
Pourtant, ce chiffre a failli être nul suite aux débats. Le gouvernement visait initialement un gel des pensions pour réaliser des économies budgétaires. Mais le Parlement s’y est opposé fermement. Les députés ont refusé cette perte sèche.
Finalement, le taux retenu de 0,9% respecte l’indexation automatique sur l’inflation. La règle habituelle s’applique donc normalement.
Vers la fin de l’abattement fiscal de 10% ?
Une autre réforme fiscale risque de surprendre les contribuables l’an prochain. L’historique abattement de 10% sur les pensions serait remplacé par un forfait fixe annuel. Ce changement structurel bouleverse le calcul de l’impôt sur le revenu.
Ce montant forfaitaire oscillerait théoriquement entre 600 et 800 euros. Mécaniquement, cette mesure pourrait pénaliser les retraités aux revenus moyens et supérieurs. Les foyers les plus aisés paieront davantage.
En revanche, cela pourrait améliorer la situation fiscale des plus petites pensions. D’ailleurs, ce nouvel abattement fiscal pour les retraités en 2026 mérite une analyse détaillée.
Autres ajustements à prévoir pour les retraités
Le budget 2026 ne s’arrête pas là pour les seniors. D’autres ajustements financiers modifieront votre quotidien dès le mois de janvier.
Voici les trois évolutions techniques qui impacteront directement vos droits et prélèvements sociaux l’année prochaine :
- Les seuils de revenus pour l’application de la CSG seront revalorisés avec l’inflation.
- Les plafonds de ressources pour bénéficier de la pension de réversion augmenteront de 2%.
- Un nouveau congé de naissance rémunéré permettra de valider des trimestres pour réduire l’écart de pension entre hommes et femmes.
Cette hausse de 0,9 % des pensions de base au 1er janvier 2026 offre une revalorisation limitée face à l’inflation. Si elle bénéficie à 17,2 millions de retraités, son impact reste modéré en raison du gel des retraites complémentaires. Par ailleurs, la réforme de l’abattement fiscal pourrait redéfinir l’équilibre financier des ménages.





