À partir du 1er janvier 2026, une revalorisation des pensions de retraite de base est attendue pour la majorité des retraités français. Cette hausse, liée à l’inflation constatée entre novembre 2024 et novembre 2025, s’élèvera à 0,9 %. Elle concernera plus de 17 millions de bénéficiaires issus du régime général, des régimes spéciaux, ainsi que de la fonction publique. Toutefois, il est important de souligner que les retraites complémentaires telles que l’Agirc-Arrco ne seront pas concernées par cette augmentation au début de l’année 2026.
L’augmentation des pensions de retraite diffèrera selon les caisses, ce qui entraînera des écarts notables dans le gain mensuel pour chaque catégorie de retraités.
Qui bénéficiera de la revalorisation des retraites en 2026 ?
Tous les bénéficiaires de la retraite de base profiteront de cette mesure, qu’ils soient retraités du privé, agents de la fonction publique ou anciens salariés des régimes spéciaux. Cela inclut notamment les retraités rattachés à la CNAV, CNRACL, CNIEG (EDF-GDF), Banque de France, RATP, SNCF et ceux relevant du régime des militaires.
Il faut bien garder à l’esprit que seules les prestations de retraite de base sont concernées. Les retraites complémentaires, comme l’Agirc-Arrco, restent exclues de cette augmentation dans le cadre du budget 2026.
Quels régimes sont directement concernés par la hausse ?
La diversité des régimes de retraite en France explique pourquoi le montant de l’augmentation mensuelle varie d’un profil à l’autre. Le régime général du secteur privé, la fonction publique d’état, la fonction publique territoriale, la fonction publique hospitalière et les régimes spéciaux comme la Banque de France, la RATP ou la SNCF sont tous concernés par cette mesure.
La revalorisation sera appliquée automatiquement à toutes ces catégories, reflétant les spécificités de chaque caisse. Les militaires et certains régimes particuliers comme l’ex-CNIEG sont également inclus dans cette évolution.
Quels profils ne percevront pas cette hausse ?
Le principal point noir concerne les retraites complémentaires, qui ne bénéficieront pas de cette revalorisation de début d’année. Les bénéficiaires devront patienter pour une éventuelle indexation ultérieure, souvent décidée lors de négociations spécifiques à chaque organisme gestionnaire.
Pour ces assurés, le montant de la pension restera inchangé en janvier 2026, accentuant temporairement les écarts de revenus entre titulaires de la seule retraite de base et ceux ayant une part importante de complémentaire.
Montants prévisionnels de l’augmentation mensuelle selon les régimes
Même si le taux de revalorisation semble modeste, son impact dépend du montant de la pension perçue. Selon les données moyennes de chaque grande caisse, on peut estimer précisément combien chaque catégorie de retraités gagnera réellement chaque mois grâce à cette augmentation des pensions de retraite.
Voici quelques montants indicatifs pour mieux comprendre l’effet de cette revalorisation :
- Retraités de la caisse du régime général : +27,61 € par mois
- Retraités de la banque de france : +24,70 € par mois
- Retraités de la ratp : +24 € par mois
- Retraités de la sncf : +20,50 € par mois
- Retraités de la fonction publique d’état : +20 € par mois
- Militaires : +16,33 € par mois
- Fonction publique territoriale : +12,60 € par mois
- Retraités du privé : +7,33 € par mois
D’où viennent ces différences entre régimes ?
Les écarts s’expliquent par la méthode de calcul des pensions propre à chaque régime et par les salaire moyens perçus durant la carrière. Plus la pension de base moyenne est élevée, plus l’effet de la revalorisation se fait sentir en euros. Ainsi, un ancien agent de la fonction publique d’état percevra une hausse plus marquée qu’un retraité du privé dont la pension initiale est inférieure.
Finalement, cette revalorisation des retraites illustre la complexité du système français et souligne l’importance de chaque parcours professionnel dans la constitution du revenu à la retraite.
Exemples concrets d’impact sur le budget
Un retraité de la banque centrale verra sa pension progresser de près de 25 €, tandis qu’un cheminot à la SNCF bénéficiera d’environ 21 €. Les agents de la fonction publique d’état profiteront en moyenne de 20 € supplémentaires, leur permettant de suivre l’évolution du coût de la vie. À l’inverse, les retraités du privé devront composer avec une hausse plus limitée, autour de 7,30 € mensuels.
Chacun devra donc ajuster ses attentes et son budget selon son régime d’affiliation, même si cette hausse annuelle demeure une bouffée d’oxygène appréciable pour tous.
Quelle place pour les retraites complémentaires en 2026 ?
Chaque année, lorsque la retraite de base est revalorisée, la question d’une possible hausse des retraites complémentaires revient. Pourtant, en 2026, seuls les titulaires de la pension principale verront leur situation évoluer dès janvier.
Il faudra attendre d’éventuelles annonces des organismes tels que l’Agirc-Arrco ou d’autres fonds spécialisés, qui révisent leurs barèmes indépendamment, généralement en fonction de la santé financière du régime et de l’évolution de l’inflation.
- Les personnes concernées par la seule revalorisation de la retraite de base devront adapter leur gestion budgétaire.
- Les points acquis au titre des complémentaires pourront faire l’objet d’une indexation distincte, souvent annoncée au second semestre.
Perspectives pour les retraites complémentaires en 2026
Aucune garantie n’est donnée concernant une augmentation équivalente sur les retraites complémentaires. Tout dépendra des discussions sociales et de la capacité des caisses à absorber l’impact inflationniste sans fragiliser leur équilibre financier.
En attendant, la hausse de janvier 2026 ne concernera que la retraite de base pour l’ensemble des régimes évoqués précédemment.
Une revalorisation annuelle liée à l’inflation : un filet de sécurité
Le principe de la revalorisation annuelle des pensions vise à protéger les retraités contre la perte de pouvoir d’achat liée à l’inflation. Chaque année, le taux appliqué dépend de l’évolution réelle des prix, offrant ainsi un minimum de stabilité aux budgets des seniors.
Cependant, certains observateurs estiment que ces hausses, parfois modestes, peinent à compenser totalement le ressenti du coût de la vie, surtout lorsque l’inflation accélère rapidement.





