C’est fini pour Leroy Merlin : l’enseigne va fermer définitivement deux magasins dans cette grande ville française

Un véritable bouleversement s’annonce dans le secteur du bricolage parisien. En 2026, Leroy Merlin prévoit la fermeture de ses deux grandes surfaces emblématiques situées à Daumesnil et Rosa-Parks. Cette décision marque une rupture nette avec le modèle traditionnel des grands magasins en centre-ville. Ces points de vente étaient jugés structurellement déficitaires, principalement à cause de loyers élevés et d’une rentabilité insuffisante jamais atteinte depuis leur ouverture.

Pour faire face à ces difficultés économiques et répondre aux nouveaux modes de consommation urbaine, la direction de l’enseigne a choisi d’adopter une stratégie urbaine audacieuse : remplacer les grandes surfaces par une vingtaine de petites boutiques spécialisées d’ici 2030. Ce repositionnement s’inspire d’expériences menées à Madrid et suit une tendance déjà adoptée par d’autres acteurs majeurs du secteur, comme Ikea ou Castorama. Mais concrètement, quels sont les magasins concernés ? Que va changer ce virage stratégique pour les salariés et les clients ?

Quels points de vente sont sur la sellette ?

Depuis plusieurs mois, des rumeurs circulaient concernant l’avenir de certaines adresses parisiennes du groupe. Désormais, c’est officiel : les magasins Leroy Merlin de Daumesnil (12e arrondissement) et Rosa-Parks seront bien ceux qui fermeront leurs portes en 2026. Malgré leur emplacement central et une offre variée (cuisine, salle de bains, décoration…), ces grandes surfaces n’ont jamais atteint la rentabilité espérée.

Leur taille imposante, allant de 100 à 250 m², combinée à des coûts fixes importants, a rendu difficile leur adaptation au contexte économique actuel. D’ailleurs, cette fermeture prochaine fait écho à la récente annonce des fermetures de magasins Leroy Merlin à Paris, marquant une étape majeure dans l’évolution du secteur du bricolage urbain. Ces magasins déficitaires ont donc été identifiés comme prioritaires pour ce plan de transformation.

Pourquoi la fermeture de ces magasins est-elle inévitable ?

Plusieurs éléments expliquent cette décision radicale. D’abord, le poids des loyers à Paris reste un frein majeur à la pérennité de tels formats. Les charges annexes alourdissent encore plus la facture, conduisant à une rentabilité insuffisante année après année.

Même avec une offre enrichie et des efforts constants pour attirer davantage de clients, la fréquentation n’a jamais permis d’équilibrer les comptes. Maintenir ces grandes surfaces structurellement déficitaires n’était tout simplement plus tenable pour l’enseigne. Par ailleurs, cette problématique intervient dans un contexte où des événements exceptionnels peuvent également perturber le fonctionnement des entreprises, tels que la suspension temporaire des virements bancaires SEPA annoncée pour la fin décembre 2025.

Quelle nouvelle stratégie urbaine se dessine pour le futur ?

Face à cet état de fait, Leroy Merlin opte pour une stratégie urbaine innovante axée sur la proximité et la spécialisation. Le projet prévoit :

  • Ouverture d’une vingtaine de petits formats ou boutiques spécialisées dans Paris d’ici 2030
  • Lancement dès 2026 de trois premiers concepts compacts avec moins de personnel et une offre ciblée
  • Adaptation des rayons selon les besoins locaux et réduction significative de la taille des équipes

Ce nouveau modèle, déjà testé à Madrid, vise à être plus flexible et réactif face à la concurrence. Il s’inscrit dans la même logique que celle adoptée récemment par d’autres enseignes comme Ikea ou Castorama, misant sur la proximité et la spécialisation pour séduire les citadins.

On assiste ainsi à une évolution vers une expérience client repensée à l’échelle du quartier, avec moins de stockage mais des services express et personnalisés.

Quel impact pour les salariés concernés ?

La fermeture des magasins de Daumesnil et Rosa-Parks aura des conséquences directes pour environ 280 salariés. Tous se verront proposer un reclassement interne au sein de l’enseigne, mais l’absorption totale des effectifs reste incertaine. Les nouvelles boutiques spécialisées nécessiteront en effet des équipes plus restreintes et polyvalentes.

Certains collaborateurs pourraient être amenés à changer de métier ou de site, voire à envisager une reconversion. Des opportunités subsisteront néanmoins dans d’autres points de vente parisiens, notamment à Beaubourg, La Madeleine, ou dans les grandes surfaces situées à Ivry, Nanterre et Gennevilliers.

Comment le réseau se réorganise-t-il autour de ces changements ?

Au-delà de la réduction du nombre de grandes surfaces, Leroy Merlin modernise sa logistique urbaine. L’enseigne entend renforcer ses hubs en périphérie pour garantir rapidité et disponibilité des stocks, tout en optimisant les flux de marchandises grâce à des solutions digitales.

L’objectif est clair : réduire l’emprise physique en ville sans sacrifier le service ni l’accessibilité. Cela implique une analyse régulière des habitudes d’achat afin d’ajuster l’offre proposée dans chaque boutique spécialisée, et ainsi mieux répondre aux attentes des clients urbains.

Qu’advient-il des autres grandes surfaces du réseau parisien ?

Tandis que la fermeture de Daumesnil et Rosa-Parks se précise, d’autres magasins stratégiques comme Beaubourg et La Madeleine resteront ouverts. Cependant, ils devront eux aussi s’adapter, possiblement via une refonte des parcours clients ou une redéfinition de leur assortiment pour rester compétitifs.

En dehors du centre de Paris, les grandes surfaces historiques d’Ivry, Nanterre et Gennevilliers poursuivent leur activité. Elles suivront de près les résultats de cette nouvelle stratégie urbaine, dont le succès pourrait inspirer d’autres déploiements ailleurs en France.

Vers une nouvelle proximité avec les habitants de Paris ?

Cette transformation s’inscrit dans une volonté affirmée de proximité avec les Parisiens. Les boutiques spécialisées permettront d’offrir des achats rapides, des conseils pointus, une sélection adaptée et des services connectés, répondant ainsi aux attentes des citadins pressés.

Grâce à ce modèle de micro-distribution urbaine, les habitants bénéficieront d’un accès facilité à leurs produits favoris, tout en découvrant une expérience d’achat renouvelée, pensée pour s’intégrer harmonieusement dans la vie quotidienne des quartiers parisiens.

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