Permis de conduire : cette astuce inhumaine et horrible de milliers de conducteurs pour ne plus perdre de points

Perdre des points sur son permis peut devenir un véritable casse-tête pour bon nombre d’automobilistes, surtout avec le système du permis à points. Face à la crainte de voir leur solde s’effondrer après une infraction, certains conducteurs cèdent malheureusement aux sirènes des astuces illégales. Depuis quelque temps, une rumeur aussi inquiétante que dérangeante circule : celle de désigner un proche décédé pour éviter la perte de points. Cette combine, apparue en marge de procédures administratives parfois défaillantes, est devenue un vrai phénomène de société, au point de susciter l’attention des pouvoirs publics.

Comment fonctionne l’arnaque consistant à désigner un défunt ?

L’idée paraît folle mais se répand rapidement sur Internet et dans certaines sphères peu scrupuleuses. Lorsqu’une infraction routière est constatée par radar automatique ou vidéo-verbalisation, un avis de contravention arrive à l’adresse du propriétaire du véhicule. Celui-ci a alors la possibilité de dénoncer quelqu’un d’autre comme conducteur fautif.

C’est là que la faille administrative permet toutes les dérives : si le fichier national n’a pas encore pris en compte le décès d’un proche, il suffit de déclarer ce dernier comme responsable de l’infraction. La perte de points ne s’abattra donc sur personne… Le tout passant aisément entre les mailles du filet tant que la base de données n’est pas mise à jour.

La montée en puissance d’un marché noir des « points de défunts »

Ce système a donné naissance à un marché noir inédit, où des personnes peu scrupuleuses proposent ouvertement de vendre des « points de permis de morts ». Selon certaines enquêtes et témoignages, il n’est pas rare que ces pratiques atteignent mille euros le point échangé. Cette marchandisation autour du permis à points révèle à quel point la fraude s’organise et s’enracine sur Internet.

Des vendeurs sans vergogne recrutent même dans les familles endeuillées, profitant de faiblesses humaines ou bâtissant leurs combines à partir de fausses identités récupérées via des fuites de données. Ce commerce clandestin contribue à entretenir toute une économie parallèle de la triche routière. Notons qu’à partir du 1er octobre 2025, l’utilisation du téléphone au volant sera désormais sanctionnée plus sévèrement avec la perte immédiate du permis de conduire, ce qui renforce la tentation de telles fraudes parmi les automobilistes exposés.

Failles administratives et dénonciation d’un proche : les autres facettes du problème

Au cœur de cette combine se trouvent des failles administratives qui, malgré des efforts constants des services publics, persistent dans certaines situations. Les délais parfois longs entre déclaration de décès et actualisation effective des fichiers nationaux ouvrent une fenêtre pour les fraudeurs.

La pratique de la dénonciation d’un proche – déjà courante, notamment entre membres d’une même famille pour éviter de perdre des points – prend ici une tournure sulfureuse quand il s’agit de personnes décédées. Certains évoquent même des réseaux où la nomination d’un mort devient presque banalisée pour « sauter » des sanctions.

Quels risques encourent ceux qui misent sur ces astuces illégales ?

S’engager sur la voie des astuces pour ne pas perdre de points relève d’un calcul dangereux. Si quelques conducteurs pensent passer sous le radar, les autorités accentuent leurs contrôles et affûtent leurs méthodes d’investigation pour démasquer ces fraudes.

Désigner un défunt n’a rien d’anodin : cette action constitue officiellement un faux et usage de faux. Cette infraction expose à cinq ans de prison et soixante-quinze mille euros d’amende. Si des circonstances aggravantes s’ajoutent – par exemple l’usage répété ou structuré de la fraude –, la sanction grimpe à sept ans de prison et cent mille euros d’amende. De quoi faire réfléchir plus d’un automobiliste tenté par ce type de tour de passe-passe.

Des conséquences administratives et professionnelles sévères

  • Contravention de cinquième classe pouvant atteindre mille cinq cents euros
  • Inscription d’une mention au casier judiciaire
  • Risque de licenciement dans certains secteurs sensibles ou de révocation pour les fonctionnaires

En trichant pour échapper à la perte de points, on risque aussi de voir sa vie professionnelle s’écrouler, particulièrement dans le secteur public ou les métiers réglementés. L’avocat Jean-Baptiste Le Dall constate d’ailleurs que ces dossiers finissent régulièrement devant le tribunal, transformant l’astuce illégale en cauchemar judiciaire.

Les sanctions touchent également votre assurance automobile. Une condamnation pour fraude impliquant le permis à points entraîne souvent une majoration importante voire une résiliation pure et simple du contrat.

Quelle est la réaction des autorités face à la multiplication de la fraude ?

Face à une fraude qui exploite des failles administratives, police et gendarmerie multiplient les vérifications croisées entre fichiers pour détecter les incohérences. Une attention particulière est portée aux dénonciations suspectes, en particulier quand le nom du conducteur correspond à une personne récemment décédée ou très âgée.

Les autorités réfléchissent à renforcer les dispositifs : développement d’une base centralisée réactive, notification immédiate entre mairie, service funéraire et préfecture. Objectif affiché : fermer rapidement la porte à toutes les astuces illégales liées à ces délais de traitement, avant que la fraude ne devienne un réflexe généralisé.

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