La Côte d’Ivoire fait la une de l’actualité minière avec la récente identification d’un impressionnant gisement d’or dépassant les 100 tonnes, découvert dans la région de Doropo, au nord-est du pays. Ce projet minier suscite un enthousiasme palpable chez les autorités, qui annoncent non seulement des investissements colossaux mais aussi tout un programme de modernisation pour une zone enclavée et pauvre. Entre promesses économiques et sociales, espoir d’une production d’or accrue et inquiétudes tenaces sur les conséquences environnementales, le projet cristallise déjà tous les regards.
Pourquoi la découverte du gisement d’or de Doropo marque-t-elle un tournant ?
Doropo s’impose désormais comme un site phare grâce à sa découverte minière estimée à près de 3 millions d’onces, soit plus de 100 tonnes d’or pur. Au niveau continental, cette trouvaille figure parmi les plus importantes de ces dernières années en Afrique de l’Ouest. La Côte d’Ivoire, déjà engagée dans la production d’or avec ses 55 tonnes extraites en 2023, pourrait renforcer sa position géostratégique face à ses voisins producteurs tels que le Mali, le Burkina Faso ou encore le Ghana. Par ailleurs, à l’échelle mondiale, certains territoires se sont distingués par des découvertes extraordinaires comme le plus grand gisement de minerai de fer jamais identifié, atteignant 55 milliards de tonnes.
L’annonce d’un chantier ambitieux prévu dès 2026 révèle de grandes ambitions pour le pays. Un investissement jugé historique, chiffré à 300 milliards de francs CFA (environ 457 millions d’euros), devrait transformer cette partie du territoire, jusque-là marquée par la pauvreté et l’enclavement. La création directe de 3 000 emplois directs compte beaucoup pour une population locale en manque d’opportunités, tout comme la perspective de voir enfin aboutir des projets éducatifs, hospitaliers et routiers.
Quelles avancées économiques espère-t-on du nouveau projet minier ?
Avec ce projet minier, la Côte d’Ivoire espère générer des retombées fiscales supérieures à 300 milliards de francs CFA. Cette manne financière ouvre la voie à une modernisation accélérée : écoles, centres de santé et infrastructures routières sont au cœur des plans dévoilés par le gouvernement. À travers ce projet, il s’agit aussi de favoriser l’emploi local et l’accès à des formations techniques liées aux métiers de la mine. Récemment, l’Europe a également été le théâtre de découvertes exceptionnelles, notamment avec la mise au jour de l’immense gisement de terres rares de Fen, illustrant l’importance stratégique de ces ressources à l’échelle internationale.
La dynamique autour de la future construction de la mine va aussi stimuler l’économie régionale, notamment grâce à :
- L’approvisionnement en matériaux de construction auprès d’entreprises locales
- Le développement d’activités connexes (restauration, logement, transport)
- La dynamisation commerciale induite par les besoins quotidiens du futur chantier
- La montée en compétence de la main-d’œuvre formée pour la gestion de la production d’or et des équipements associés
Comment la Côte d’Ivoire compte-t-elle améliorer la transformation locale de son or ?
Il ne s’agit plus simplement d’extraire le précieux métal jaune. Les autorités cherchent désormais à mettre l’accent sur la transformation locale de la production d’or. Ce virage vise à maximiser la valeur ajoutée nationale via des unités de traitement, permettant de créer davantage d’emplois et de capter une part plus importante de la chaîne de valeur mondiale.
Investir dans la transformation implique aussi le transfert de compétences spécialisées vers les jeunes Ivoiriens. Ce choix stratégique favorise la maîtrise technique locale et contribue à forger une industrie minière solide, moins dépendante des seules exportations brutes.
Quels moyens financiers soutiennent la construction de la mine de Doropo ?
Derrière ce vaste chantier se cache l’un des investissements privés les plus élevés enregistrés ces dernières années pour l’industrie extractive ivoirienne. Les prévisions de 300 milliards de francs CFA offrent un levier exceptionnel pour conduire l’ensemble du projet minier, couvrir les coûts d’infrastructures et répondre aux exigences en matière d’équipements et de sécurité.
Les pouvoirs publics veulent également superviser la structuration de la fiscalité minière, veillant à ce que la redistribution profite équitablement à l’État et aux régions hôtes. Une telle approche cherche à éviter les écueils déjà rencontrés au sein d’autres secteurs extractifs africains, où les populations locales ont parfois été oubliées lors des phases de répartition des bénéfices.
Source : https://www.bdor.fr/actualites-or/un-gisement-d-or-de-plus-de-100-tonnes-vient-d-etre-decouvert-dans-ce-pays-d-afrique