Livret A : ce gros changement en vue à partir du 1er février 2026, tous les français sont concernés

Le taux du livret A, produit d’épargne réglementé toujours plébiscité par les ménages français, fait face à une possible nouvelle baisse du taux attendue en février 2026. Alors que la rémunération officielle est aujourd’hui fixée à 1,70 %, plusieurs indicateurs économiques, notamment l’inflation faible constatée (0,9 % sur un an), suggèrent que le rendement du livret A pourrait tomber entre 1,40 % et 1,50 %. Cette perspective intervient dans un contexte inédit de décollecte record sur ce placement, amplifiée par des taux interbancaires stables autour de 1,90 %. La décision ministérielle très attendue devrait intervenir à la mi-janvier 2026.

Une tendance baissière accentuée par la conjoncture économique

Depuis plusieurs mois, le livret A subit une pression croissante : la baisse continue de l’inflation, combinée à un environnement de taux interbancaires stables sur le marché monétaire, crée une situation délicate pour la fixation de son taux. Selon l’algorithme de calcul officiel, prenant en compte l’évolution de l’indice des prix à la consommation et des taux à court terme, le rendement du livret A aurait dû évoluer à la baisse dès le début 2025.

En octobre 2025, la collecte nette s’est révélée fortement négative avec 3,81 milliards d’euros retirés en un seul mois. Ce phénomène rappelle les pires épisodes depuis la crise de 2009. Contrairement à certaines périodes où la stabilité ou la légère hausse du taux suffisait à maintenir l’attractivité de l’épargne populaire, la conjoncture actuelle semble pousser un nombre croissant de détenteurs vers des supports jugés plus performants.

Comment expliquer la poursuite de la décollecte ?

La baisse du taux du livret A joue un rôle déterminant dans l’accélération des retraits massifs observés cette année. De nombreux épargnants considèrent désormais ce produit d’épargne comme insuffisant pour protéger leurs économies face à une inflation, certes basse mais persistante. Un gestionnaire de patrimoine explique : « Les ménages se tournent vers des solutions permettant de conserver, voire d’augmenter, la valeur réelle de leur capital ».

L’incertitude autour de la prochaine décision officielle pousse souvent les particuliers à arbitrer rapidement en faveur de placements plus rémunérateurs. Il est à noter que, malgré la solidité institutionnelle du livret A, la concurrence accrue d’autres livrets réglementés et surtout des fonds euros assurance-vie contribue à cet exode.

Rôle des taux interbancaires et perspectives pour 2026

Les taux interbancaires stables autour de 1,90 % illustrent le maintien d’une politique monétaire sans inflexion majeure. Or, ces taux constituent un facteur clé dans la formule de calcul du rendement du livret A. Lors de la précédente révision, le mécanisme n’a permis qu’un ajustement limité, malgré des attentes fortes parmi les détenteurs.

Pour 2026, les analystes anticipent peu de changements dans l’orientation de ces taux. En l’absence d’impulsion haussière côté marchés financiers, toute augmentation significative du rendement de l’épargne réglementée paraît improbable. Le ministre de l’économie dispose toutefois d’une marge discrétionnaire et pourrait décider de geler le taux pour limiter une trop grande perte d’attractivité de l’épargne populaire. Aucune indication claire n’a été donnée à ce stade.

L’arbitrage des ménages entre différents supports d’épargne

Face à la faiblesse actuelle du rendement du livret A, les ménages s’orientent de plus en plus vers d’autres produits réglementés ou placements alternatifs. Les livrets réglementés tels que LEP, LDDS, PEL et CEL offrent chacun des avantages spécifiques. Pourtant, leur taux ne suffit pas toujours à convaincre face aux opportunités offertes par le marché financier et assurantiel.

Selon les dernières données publiées par la Banque de France, il est devenu fréquent de voir les flux d’épargne redirigés vers les contrats d’assurance-vie, principalement investis en fonds en euros. Ces derniers bénéficient d’une meilleure rémunération tout en offrant une certaine sécurité.

Assurance-vie : un rival de taille pour le livret A

Le mouvement observé depuis 2024 s’est nettement accentué courant 2025 : les performances affichées par les fonds en euros dépassent largement celles du livret A. La Fédération Française de l’Assurance estime que le rendement moyen en 2025 atteindra 2,60 %. Un conseiller en gestion de patrimoine constate : « L’assurance-vie bénéficie d’un afflux structurel d’épargne, porté par l’écart de rémunération et la flexibilité offerte aux souscripteurs ».

Cette dynamique semble durable, tant les écarts de performances persistent. Plusieurs institutions financières invitent même à privilégier une allocation diversifiée pour compenser la faiblesse structurelle de la rémunération de l’épargne réglementée.

Des alternatives comme le LEP, dont le taux dépasse ceux du livret A et du LDDS, permettent à certains foyers modestes de limiter la perte liée à la conjoncture. Le PEL affiche également un intérêt accru lorsque son taux historique a été préservé, même si ces avantages restent cantonnés à une partie limitée de la population.

En revanche, ces produits sont soumis à des conditions d’éligibilité restrictives. Cela limite assez fortement leur capacité à absorber la totalité de la décollecte massive issue du livret A.

  • Taux du livret A prévu à la baisse pour février 2026, possiblement entre 1,40 % et 1,50 %.
  • Décollecte record en octobre 2025 avec 3,81 milliards d’euros retirés.
  • Taux interbancaires stables autour de 1,90 % influencent la formule de calcul.
  • L’assurance-vie tire profit du contexte actuel grâce à un rendement évalué à 2,60 % en 2025.
  • Arbitrages accrus des ménages vers des supports plus rémunérateurs.

Les conséquences d’une future baisse pour l’épargne populaire

Une éventuelle baisse du taux livret A comporte des risques avérés pour le financement du logement social, secteur historiquement soutenu par les fonds collectés. En 2025, une source au sein de la Caisse des Dépôts affirme : « Malgré la collecte négative, nos missions restent inchangées, mais une aggravation de la tendance compliquerait inévitablement l’octroi de nouveaux prêts sociaux ».

La fragilisation de l’épargne populaire apparaît inquiétante : elle mettrait à mal tout l’équilibre du système des livrets réglementés en France. Si la baisse du taux venait à être officialisée, il est justifié de croire que la dynamique des retraits massifs se prolongerait, réduisant encore la ressource mobilisable pour des projets publics stratégiques.

Quelle place pour une décision ministérielle ?

Le pouvoir du ministre de l’économie reste déterminant dans ce contexte. Depuis plusieurs années, il est devenu fréquent que la décision officielle diffère des recommandations théoriques, afin de préserver au maximum l’attractivité de l’épargne et de sécuriser le financement public.

Dans le cas présent, rien n’exclut un gel temporaire du taux pour amortir la brutalité de l’ajustement. La transparence promise lors de l’annonce attendue mi-janvier 2026 sera décisive quant à l’évolution de la confiance des ménages.

Les alternatives possibles pour soutenir l’épargne réglementée

Certains experts évoquent l’idée d’aménager les formules actuelles, ou de bonifier provisoirement certains produits pour éviter une migration excessive vers les véhicules non réglementés. Toutefois, aucune mesure concrète n’a encore été annoncée à ce jour.

Le débat reste ouvert quant aux meilleurs leviers à activer pour restaurer l’attractivité de l’épargne réglementée tout en maintenant la mission sociale dévolue au livret A et à ses dérivés.

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2 réponses

  1. Il est quand même lamentable que le gouvernement décide d’une baisse des livrets A alors que pour beaucoup d’organismes financiers cet argent sert à développer des projets régionaux. Le gouvernement est décrié mais continue à prendre des décisions qui n’ont aucun sens économique.
    A court terme ces choix n’ont aucun intérêt et surtout pas celui de résoudre la dette de la France

  2. Inflation 2025 à 0.9% …. mais biensur….il faut y croire… hier reçu barème mutuelle 2026 ça sera ÷28%.

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