Flat tax à 36% : voici la liste des placements qui échapperaient à une augmentation de cet impôt dès 2026

Depuis 2018, la flat tax est devenue le régime de référence pour l’imposition des revenus du capital en France. Grâce à ce dispositif, le fisc applique un taux unique de 30 % à la plupart des placements financiers, ce qui a simplifié la donne pour bon nombre d’investisseurs. Mais avec la volonté du gouvernement de relever cette taxation forfaitaire à 36 % dans le Budget 2026, de nombreux épargnants s’interrogent sur les solutions encore avantageuses. Certains produits d’épargne offrent en effet une exonération d’impôt totale ou partielle selon certaines conditions.

Quels placements financiers échappent à la flat tax ?

Avec la perspective d’une hausse de l’impôt sur les revenus du capital, il devient essentiel pour les épargnants de repérer les produits d’épargne défiscalisés. Les livrets réglementés figurent parmi les incontournables, mais il existe aussi d’autres véhicules pour optimiser la fiscalité et protéger son épargne.

La diversification des solutions d’épargne prend alors tout son sens. Même si la flat tax s’applique à la plupart des placements bancaires classiques, quelques produits permettent encore de profiter d’exonérations ou d’un allègement fiscal à terme. Une nouvelle taxe d’habitation pourrait prochainement concerner certains propriétaires dès janvier 2026, modifiant ainsi le contexte global de la fiscalité sur l’immobilier et les placements. Voici les principales options à privilégier :

  • Livrets réglementés : Livret A, LDDS, LEP…
  • Assurance vie au-delà de 8 ans de détention
  • Plan d’épargne retraite (PER)
  • Plan d’épargne en actions (PEA) après 5 ans

Quel est le fonctionnement des livrets réglementés ?

Les livrets réglementés, comme le Livret A, le LDDS ou le LEP, sont particulièrement appréciés car ils restent totalement exonérés d’impôt sur le revenu et de prélèvements sociaux. Même en cas de réforme ou d’augmentation de la fiscalité sur l’épargne, ces produits ne subiraient pas de changement majeur puisqu’ils sont protégés par la loi et bénéficient d’un régime stable.

Bien que leur rémunération soit modeste, leur sécurité fiscale attire toujours de nombreux particuliers. Les intérêts générés sont complètement exemptés d’imposition, faisant de ces livrets un véritable cocon financier stable et sans surprise, même si la réglementation évolue. Par ailleurs, certains propriétaires âgés peuvent bénéficier d’un abattement forfaitaire important sur la taxe foncière à partir de 65 ans, ce qui complète les dispositifs d’optimisation fiscale autour du patrimoine.

L’assurance vie : que se passe-t-il après 8 ans ?

L’assurance vie occupe une place centrale chez les épargnants à long terme grâce à sa fiscalité avantageuse qui s’améliore au fil des années. Durant les 8 premières années, les retraits (ou rachats) sont soumis à la flat tax, mais passé ce délai, le traitement fiscal devient bien plus attractif.

Quels sont les avantages fiscaux après 8 ans ?

Dès la neuvième année, chaque assuré profite d’un abattement annuel sur les gains réalisés (4 600 € pour une personne seule, 9 200 € pour un couple). Au-delà de ce seuil, le taux d’imposition sur les retraits diminue nettement, permettant ainsi de préserver le rendement net. Même en cas de relèvement de la flat tax, cette niche fiscale protège le pouvoir d’achat grâce à ces abattements.

En diversifiant les supports au sein du contrat (fonds euros, unités de compte), il devient possible d’optimiser à la fois la performance et la fiscalité. Cette souplesse fait de l’assurance vie un pilier incontournable de la gestion patrimoniale.

L’assurance vie permet-elle des exonérations totales ?

Dans certains cas précis, comme lors d’un rachat motivé par un accident de la vie (licenciement, invalidité…), il est possible de bénéficier d’une exonération totale d’impôt sur les bénéfices issus de l’assurance vie. Ces exceptions montrent à quel point ce produit sait s’adapter aux aléas de la vie ou aux changements fiscaux imprévus.

En matière de transmission, l’assurance vie offre également une fiscalité allégée pour les bénéficiaires, bien loin des prélèvements parfois lourds appliqués à d’autres placements financiers.

Le plan d’épargne retraite (PER) : quelle exonération à la sortie ?

Depuis son apparition, le plan d’épargne retraite (PER) séduit de plus en plus d’épargnants. Ce placement permet une exonération d’impôt partielle ou totale à la sortie sous certaines conditions, tout en offrant la possibilité de préparer sereinement sa retraite.

PER avec ou sans avantage fiscal à l’entrée ?

Le PER propose deux options : soit l’investisseur bénéficie d’un avantage fiscal lors du versement (déduction de ses versements du revenu imposable), soit il choisit de renoncer à cet avantage pour profiter d’une exonération lors de la sortie en capital.

Dans ce dernier cas, lors de la liquidation du PER, les sommes issues des versements non déduits initialement sortent sans imposition. Ce mécanisme constitue un levier puissant pour ceux qui souhaitent une défiscalisation différée, surtout face à une éventuelle hausse de l’impôt.

Sortie en rente ou en capital : quelles conséquences fiscales ?

Le PER autorise aussi bien une sortie en rente qu’en capital. La fiscalité varie selon l’option choisie : en capital, seuls les gains peuvent être imposés selon le régime choisi à l’entrée, tandis que la sortie en rente bénéficie souvent d’un traitement fiscal allégé comparé à d’autres placements standards.

Ajuster sa stratégie lors de la liquidation du PER permet donc de limiter l’effet d’un éventuel relèvement de la flat tax, un atout non négligeable dans un environnement fiscal incertain.

Pourquoi le PEA reste attractif après 5 ans ?

Le plan d’épargne en actions (PEA) séduit les investisseurs boursiers grâce à sa fiscalité allégée dès lors que le plan a plus de 5 ans. Les profits issus de la gestion du portefeuille deviennent alors totalement exonérés d’impôt sur le revenu ; seuls les prélèvements sociaux restent dus lors des retraits. Ce dispositif fait du PEA un outil efficace pour construire un capital boursier tout en échappant à la flat tax.

Pour celles et ceux qui souhaitent investir dans les entreprises européennes, le PEA offre une porte d’entrée idéale, sans crainte face à la hausse potentielle de l’impôt. Sa flexibilité autorise une gestion dynamique tout en optimisant la fiscalité, avec un potentiel de performance intéressant sur le moyen et long terme.

Facebook
Twitter
LinkedIn

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *