Le projet de Budget 2026 suscite de nombreuses interrogations pour les ménages ayant recours aux services à la personne. Avec un objectif affiché de 40 milliards d’euros d’économies, le gouvernement envisage une révision du crédit d’impôt actuellement accordé, ce qui pourrait impacter le quotidien de milliers de foyers. Si certaines prestations resteront protégées, d’autres pourraient voir leur avantage fiscal réduit dès 2025. Voici un point complet sur les évolutions possibles et la liste des activités concernées.
Quelle évolution pour le crédit d’impôt des services à la personne en 2025 ?
Chaque année, des millions de particuliers sollicitent les services à la personne pour faciliter leur quotidien tout en profitant d’un avantage fiscal attractif. Qu’il s’agisse de travaux ménagers, de soutien scolaire ou d’assistance administrative, ces prestations ouvrent droit à un crédit d’impôt couvrant généralement 50 % des dépenses engagées. Ce dispositif encourage l’emploi à domicile et séduit par sa simplicité.
Dans le cadre du projet de Budget 2026, la ministre des Comptes publics Amélie de Montchalin a clairement indiqué que la réduction d’impôt serait maintenue pour la garde d’enfants ainsi que l’accompagnement des personnes âgées ou handicapées. En revanche, les services de ménage ou de petit jardinage restent dans le flou, laissant craindre une possible réduction ciblée de l’avantage fiscal pour ces postes, qui représentent une part significative de la dépense publique.
Comment fonctionne le crédit d’impôt pour les services à la personne ?
Le mécanisme du crédit d’impôt dédié aux services à la personne repose sur plusieurs critères précis. Tout particulier faisant appel à une prestation figurant dans la liste des activités éligibles peut bénéficier d’une réduction d’impôt allant jusqu’à 50 % des sommes versées au prestataire ou salarié déclaré. Cette mesure s’adresse aussi bien aux propriétaires qu’aux locataires.
Le plafond de dépenses pris en compte est fixé à 12 000 euros par an et par foyer, avec des majorations selon la composition du foyer (par enfant ou membre âgé de plus de 65 ans vivant au domicile). Le montant maximal du crédit d’impôt peut ainsi atteindre 20 000 euros dans certains cas. Une exception concerne toutefois le petit jardinage, limité à 5 000 euros de dépenses par an.
Plafond de dépenses et limites par activité
Les plafonds varient selon l’activité. Pour le bricolage, la limite annuelle est fixée à 500 euros, tandis que le jardinage se voit plafonné à 5 000 euros. D’autres prestations, comme l’assistance informatique, disposent de limites intermédiaires afin d’éviter les abus et de soutenir l’emploi local sans excès.
La composition du foyer influe directement sur le montant autorisé. Les familles nombreuses peuvent cumuler des majorations, optimisant ainsi leur réduction d’impôt. Il est donc essentiel de bien connaître ces règles avant d’engager toute dépense auprès d’un prestataire de services à la personne. À noter également que certaines familles surveillent l’actualité pour savoir si de nouveaux dispositifs sont mis en place, notamment lorsqu’il s’agit d’attendre le versement d’une aide importante. Ainsi, l’arrivée prochaine d’un virement moyen de 840€ sur le compte de 15 millions de Français alimente fortement les débats sur la politique sociale du pays.
Liste des 26 services à la personne éligibles à l’avantage fiscal
Pour ouvrir droit au crédit d’impôt, les prestations doivent impérativement figurer dans la liste officielle définie par le code du travail. En 2025, voici les 26 activités reconnues :
- Entretien de la maison et travaux ménagers;
- Petits travaux de jardinage;
- Travaux de petit bricolage; Garde d’enfants de plus de 3 ans à domicile;
- Soutien scolaire / cours à domicile;
- Soins d’esthétique à domicile pour les personnes dépendantes;
- Préparation de repas à domicile ;
- Livraison de repas à domicile;
- Livraison de courses à domicile;
- Collecte et livraison à domicile de linge repassé;
- Assistance informatique à domicile;
- Soins et promenades d’animaux pour personnes dépendantes;
- Maintenance, entretien et vigilance temporaires à domicile;
- Assistance administrative à domicile;
- Accompagnement des enfants de plus de 3 ans dans leurs déplacements;
- Télé-assistance et visio-assistance;
- Interprète en langue des signes (et technicien de l’écrit / codeur vocal);
- Assistance temporaire à domicile pour personnes en besoin (aide passagère);
- Conduite du véhicule pour personnes en invalidité temporaire;
- Accompagnement des personnes présentant une invalidité temporaire;
- Coordination et délivrance des services à la personne (intermédiation);
- Garde d’enfants de moins de 3 ans (et enfants de moins de 18 ans handicapés) à domicile;
- Accompagnement d’enfants de moins de 3 ans (et enfants de moins de 18 ans handicapés);
- Assistance aux personnes âgées et aux personnes handicapées;
- Conduite du véhicule des personnes à mobilité réduite (hors invalidité temporaire);
- Accompagnement des personnes en dehors de leur domicile (personnes âgées ou handicapées).
Ce large éventail permet à de nombreux foyers de bénéficier d’un allégement fiscal conséquent. Chaque service doit être réalisé dans le respect de la réglementation en vigueur et faire partie intégrante du dispositif légal pour donner accès à l’avantage fiscal. Par ailleurs, lors de la fin d’un contrat de garde d’enfants, il est important de se renseigner sur les aides CAF prévues pour la fin de contrat de nounou en 2025 qui peuvent venir compléter les dispositifs existants.
Quels services risquent une suppression, restriction ou baisse du crédit d’impôt ?
À l’heure actuelle, la ministre Amélie de Montchalin a garanti la préservation de la réduction d’impôt pour la garde d’enfants et l’accompagnement des personnes fragiles. Cependant, l’incertitude demeure autour de prestations telles que le ménage, le repassage ou la maintenance courante, qui pèsent lourdement sur le budget public. La question d’un éventuel rabotage du crédit d’impôt pour ces activités reste posée.
Le silence persistant concernant les travaux ménagers alimente l’inquiétude chez les associations et employeurs particuliers. Beaucoup redoutent que la réduction de l’avantage fiscal n’entraîne une baisse du recours à ces services, voire un retour au travail non déclaré. Selon les arbitrages retenus, la prochaine loi de Finances pourrait réduire le taux de crédit d’impôt ou revoir les plafonds pour certaines catégories.
Conséquences pour les foyers utilisateurs
Une diminution du crédit d’impôt aurait un impact direct sur le pouvoir d’achat des familles utilisatrices. Un foyer employant une aide pour le nettoyage ou l’entretien du domicile pourrait perdre jusqu’à plusieurs milliers d’euros d’allègement fiscal chaque année, selon la composition du foyer et le volume de prestations consommées. Cela imposerait un choix parfois difficile entre budget et confort.
L’arbitrage gouvernemental devra donc concilier équité sociale et maîtrise des finances publiques. D’ici là, il est prudent d’anticiper une possible évolution de la législation et de vérifier si l’activité envisagée restera éligible à la réduction d’impôt dans sa forme actuelle.
Rappels pratiques sur l’application du crédit d’impôt
Pour profiter de l’avantage fiscal, il convient de régler les prestations auprès d’un organisme agréé ou d’un salarié déclaré conformément à la réglementation. Seules les activités listées dans le code du travail donnent droit à la réduction d’impôt lors de la déclaration annuelle, sous réserve de fournir les justificatifs adéquats.
Il est recommandé de vérifier chaque année les conditions d’éligibilité auprès de l’administration fiscale. Les dernières évolutions montrent que ces avantages fiscaux sont étroitement liés aux priorités économiques nationales et susceptibles d’être ajustés selon le contexte budgétaire.