C’est confirmé par le gouvernement : des millions de français seront désormais exonérés de la taxe foncière en 2025, voici les conditions

La taxe foncière représente chaque année une dépense non négligeable pour de nombreux propriétaires. À l’approche de 2025, il existe plusieurs possibilités d’exonération totale ou partielle selon la situation personnelle : âge du contribuable, niveau de ressources, type de logement ou encore événements particuliers dans la vie du propriétaire. L’exonération de taxe foncière pour les personnes âgées de 75 ans et plus attire particulièrement l’attention cette année, mais ce n’est pas le seul avantage fiscal disponible. D’autres dispositifs existent aussi pour les retraités à partir de 65 ans, les résidents d’EHPAD, ou lors de certaines transformations ou constructions immobilières.

À qui s’adresse l’exonération totale de la taxe foncière en 2025 ?

L’exonération totale de taxe foncière concerne principalement certains seniors, bénéficiaires de minima sociaux, ainsi que des situations spécifiques liées à l’occupation du logement. Beaucoup de propriétaires se demandent chaque année si leur situation permet de profiter de ces avantages, souvent conditionnés par le revenu fiscal de référence.

Le critère déterminant reste bien souvent le niveau de ressources du foyer fiscal, avec des plafonds de revenus adaptés au nombre de parts fiscales (par exemple, 12 679 € pour une part). Il est donc essentiel de vérifier sa situation avant chaque échéance fiscale pour éviter les mauvaises surprises et, parfois, économiser plusieurs centaines d’euros par an.

Exonération de taxe foncière pour les personnes âgées de 75 ans et plus

La mesure phare concerne les propriétaires âgés de 75 ans et plus au 1er janvier 2025. Ils peuvent bénéficier d’une exonération totale sur leur résidence principale, à condition de respecter des plafonds de revenus précis (par exemple, 12 679 € pour 1 part fiscale, montant ajusté selon la composition du foyer).

Nombre de parts fiscalesSeuil
1 part12 679 €
1,5 part16 065 €
2 parts19 451 €
2,5 parts22 837 €
3 parts26 223 €
3,5 parts29 609 €
4 parts32 995 €
Par demi-part supplémentaire3 386 €

Cette exonération ne s’applique que si le senior occupe son logement en tant que résidence principale. Les personnes hébergées durablement en établissement spécialisé, comme un EHPAD, sont également concernées, à condition que leur ancien domicile reste inoccupé, ce qui constitue une protection importante pour les propriétaires âgés contraints de quitter leur domicile habituel.

Bénéficiaires de l’ASPA, de l’ASI ou de l’AAH

Les titulaires de certains minima sociaux bénéficient eux aussi d’une exonération totale, quel que soit leur âge. Sont concernés les bénéficiaires de l’ASPA (allocation de solidarité aux personnes âgées), de l’ASI (allocation supplémentaire d’invalidité) et de l’AAH (allocation adulte handicapé). Ici encore, le respect des conditions de ressources fixées par l’administration fiscale demeure indispensable.

Pour prétendre à cette exonération, la résidence principale doit constituer le logement imposable. Une simple déclaration auprès du centre des impôts peut suffire pour activer le dispositif. Il est conseillé de vérifier ses droits chaque année afin de ne passer à côté d’aucune aide potentielle.

Abattement et réductions pour les retraités entre 65 et 75 ans

Atteindre 65 ans au 1er janvier de l’année d’imposition ouvre droit à certains avantages fiscaux, même sans exonération totale. Un abattement de 100 € peut alors être accordé sous conditions. Pour obtenir plus d’informations sur cet avantage réservé aux retraités de 75 ans et plus, il est utile de consulter les conditions d’ouverture de ce nouvel abattement fiscal lié à l’âge en 2025.

Ce dispositif vise à soutenir les retraités ou seniors ayant des ressources modestes, en tenant compte d’un barème strict lié au revenu fiscal de référence du foyer fiscal.

Qui bénéficie de la réduction/abattement de 100 € ?

Les propriétaires âgés de 65 à 75 ans au début de l’année d’imposition peuvent obtenir une réduction/abattement de 100 € sur la taxe due pour leur résidence principale. Attention, cet avantage cible uniquement ceux dont les ressources restent inférieures aux plafonds légaux, réévalués chaque année.

Par exemple, le plafond pour une part fiscale avoisine 12 679 €, majoré selon la composition familiale. L’abattement s’applique automatiquement lorsque le centre des impôts dispose des informations nécessaires, mais il reste important de signaler tout changement de situation.

Comment faire valoir son droit à réduction ou abattement ?

Plusieurs démarches permettent de profiter de cette réduction : mention dans la déclaration d’impôts ou courrier adressé au service concerné, dès lors que les critères d’âge et de conditions de ressources sont réunis. Le fisc applique alors la déduction de 100 € lors de l’émission de l’avis d’imposition.

En cas d’oubli ou de doute, il est possible d’effectuer une réclamation auprès du service des impôts des particuliers afin de demander une régularisation rétroactive. Relire son avis et comparer au barème annuel permet d’éviter toute erreur ou oubli.

Exonérations liées à la situation du logement

Certaines évolutions dans la nature ou l’usage du bien immobilier ouvrent aussi la voie à des allègements notables : logements neufs, travaux majeurs, transformation profonde ou mise en location peuvent aboutir à une exonération temporaire ou à un plafonnement de la charge fiscale.

Ces dispositifs nécessitent de respecter des démarches précises et des délais déclaratifs. Ne pas négliger ces obligations pourrait entraîner la perte du bénéfice de l’exonération.

Logements neufs et exonération temporaire

Les constructions neuves sont éligibles à une exonération temporaire de taxe foncière pendant deux ans après l’achèvement des travaux. Cet avantage concerne tous les propriétaires ayant fait construire une maison individuelle ou acheté un appartement neuf destiné à l’habitation principale.

Il est impératif de déclarer la fin des travaux dans les 90 jours suivant leur achèvement. Si cette formalité est omise, l’exonération devient impossible à réclamer, même si toutes les autres conditions sont réunies.

Exonérations temporaires suite à de gros travaux ou changement d’usage

Des travaux importants – agrandissement, reconstruction, changement d’affectation des locaux – peuvent ouvrir droit à une exonération partielle ou totale temporaire. Là aussi, une déclaration préalable à l’administration fiscale est obligatoire, accompagnée de tous les justificatifs des travaux réalisés.

Attention à ne pas confondre ces exonérations temporaires avec celles applicables aux logements neufs : selon la nature des transformations, la durée de l’allègement varie et peut, parfois, ne concerner qu’une partie des surfaces modifiées.

Cas particulier des résidences principales laissées vacantes par départ en EHPAD

En cas de placement durable en EHPAD, le propriétaire peut bénéficier d’une exonération de taxe foncière sur son ancienne résidence principale, à condition que celle-ci demeure inoccupée. Cette mesure protège les seniors contraints de quitter leur domicile pour raisons de santé.

Il est recommandé de conserver toutes les preuves d’admission en établissement et d’absence de nouvelle occupation, pour justifier le maintien du bien vide auprès de l’administration fiscale.

Plafonnement de la taxe foncière en fonction des ressources

En complément de ces dispositifs, la loi prévoit un plafonnement de la taxe foncière lorsque son montant dépasse 50 % des revenus disponibles du foyer. Ce mécanisme intéresse surtout les ménages modestes dépassant le seuil pour une exonération totale, mais risquant d’être pénalisés par une charge fiscale trop lourde.

On parle de plafonnement, calculé automatiquement ou sur demande auprès du centre des impôts. La comparaison entre la taxe due, le revenu fiscal de référence et le ratio légal est alors essentielle pour déterminer l’éligibilité.

  • Le plafonnement concerne uniquement la résidence principale.
  • Le revenu fiscal de référence doit rester inférieur au barème fixé chaque année.
  • Si la taxe foncière excède 50 % des revenus, la différence peut être annulée ou remboursée.

Pour solliciter cette mesure, il faut joindre les justificatifs relatifs à la déclaration annuelle de revenus ainsi qu’un relevé précis de la taxe foncière réclamée. Le délai d’examen peut varier, mais un suivi attentif permet généralement d’obtenir gain de cause rapidement.

Bon à savoir : certains propriétaires modestes obtiennent ainsi une quasi-exonération effective, même sans remplir toutes les autres conditions classiques. C’est une option peu connue, mais précieuse pour préserver son pouvoir d’achat face à une facture jugée excessive.

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