Agirc-Arrco : le montant de votre pension risque de baisser en janvier 2026, voici pourquoi

De nombreux retraités surveillent chaque année le montant de leur retraite complémentaire Agirc-Arrco. Pourtant, janvier 2026 pourrait réserver des surprises à certains d’entre eux. Un changement dans le calcul des prélèvements sociaux pourrait entraîner une baisse de la pension nette perçue dès le début de l’année. Pourquoi cette évolution et comment cela peut-il influencer la situation financière des bénéficiaires ? Voici un décryptage pour mieux comprendre ce qui va changer à cette date clé.

Comment les prélèvements sociaux influencent-ils le montant de la pension ?

Le montant net versé chaque mois ne correspond pas simplement au montant brut fixé par le régime complémentaire. Avant d’être versée, la pension Agirc-Arrco est soumise à différents prélèvements sociaux : la CSG (contribution sociale généralisée), la CRDS (contribution pour le remboursement de la dette sociale), la CASA (contribution additionnelle de solidarité pour l’autonomie) et l’assurance maladie.

L’ensemble de ces contributions peut représenter jusqu’à 10,1 % de la pension brute. Le taux appliqué dépend principalement du revenu fiscal de référence, du nombre de parts fiscales et du lieu de résidence. Selon la situation individuelle, certains retraités voient ainsi leur taux de prélèvement évoluer chaque année, impactant directement le montant versé.

  • CSG : taux variable selon le niveau de ressources
  • CRDS : taux fixe sous conditions
  • CASA : destinée au financement de la perte d’autonomie
  • Assurance maladie : taux modulé selon la localisation

Qu’est-ce qui va changer en janvier 2026 ?

À partir du 2 janvier 2026, de nouveaux taux de prélèvements sociaux seront appliqués sur la retraite complémentaire Agirc-Arrco. Cette actualisation découle directement des derniers revenus fiscaux connus par l’administration. Ainsi, chaque début d’année civile peut rimer avec hausse ou baisse de la pension nette. Une augmentation du revenu fiscal de référence entraîne automatiquement un relèvement des taux appliqués.

Par ailleurs, si le nombre de parts fiscales diminue – par exemple suite au départ d’un enfant à charge –, le foyer bascule alors vers un palier supérieur. Cela se traduit souvent par une hausse des prélèvements sociaux et donc une baisse de la pension versée par l’Agirc-Arrco. Même si ce mécanisme existe chaque année, le contexte économique particulier de 2026 en accentue les effets potentiels.

Pourquoi certains retraités constateront-ils une baisse de la pension ?

Plusieurs facteurs expliquent la baisse possible de la pension à partir de 2026. L’inflation persistante conduit parfois à une revalorisation limitée de la pension brute, mais elle influe aussi indirectement sur le revenu fiscal de référence. Si celui-ci augmente – après une liquidation d’épargne, la vente d’un bien ou toute hausse ponctuelle de revenus –, le capital imposable croît également.

Ce phénomène expose certains ménages à une tranche supérieure de prélèvements sociaux. Résultat : malgré un éventuel gel des pensions ou une faible revalorisation, la part effectivement reçue peut diminuer. La baisse de la pension nette résulte alors non pas d’une décision directe de l’Agirc-Arrco, mais du croisement entre fiscalité et règles sociales.

Quels profils sont les plus concernés ?

Certains retraités cumulant plusieurs sources de revenu ou ayant récemment connu des changements de situation fiscale sont particulièrement exposés à ces évolutions défavorables. Les seniors vivant seuls, dont le nombre de parts diminue, voient par exemple leur taux de CSG grimper rapidement. De même, ceux qui ont déménagé hors France métropolitaine peuvent subir une modification du taux d’assurance maladie prélevé sur leur pension.

À l’inverse, une baisse du revenu fiscal ou un changement favorable, comme l’arrivée d’un nouvel ayant droit, peut conduire à une hausse de la pension nette par diminution des retenues. Toutefois, ces situations restent minoritaires face aux hausses globales induites par le système.

Comment l’Agirc-Arrco applique-t-elle ces changements ?

L’Agirc-Arrco n’applique pas de manière arbitraire le taux de prélèvements sociaux sur les droits à la retraite. Elle suit scrupuleusement les informations transmises par l’administration fiscale via le dernier avis d’imposition. Chaque année, la caisse procède à un ajustement automatique tenant compte de l’évolution de la situation fiscale, incluant le nombre de parts et le niveau de revenu.

Les retraités n’ont aucune démarche spécifique à accomplir car le transfert des données fiscales est entièrement automatisé. Cependant, toute régularisation tardive (modification, réclamation, recalcul du quotient familial…) sera prise en compte lors de la prochaine mise à jour annuelle.

Peut-on anticiper la variation du montant de la pension ?

Il existe des outils permettant de simuler l’impact d’une variation du revenu fiscal de référence sur le taux de prélèvements sociaux. Connaître précisément le barème applicable à sa situation grâce à son avis d’imposition permet déjà d’estimer à la hausse ou à la baisse la pension nette attendue.

Effectuer régulièrement une veille sur son dossier fiscal personnel, surtout lors de changements familiaux ou patrimoniaux, aide à anticiper les mauvaises surprises. Cette vigilance permet aussi d’envisager des mesures correctives pour limiter une éventuelle réduction de ses revenus mensuels.

L’évolution de la situation fiscale touche-t-elle tous les retraités Agirc-Arrco ?

Les nouveaux taux de prélèvements sociaux concernent avant tout les personnes soumises à l’ensemble des prélèvements. Les retraités exonérés de certaines contributions, en fonction de seuils fiscaux très bas, ne seront pas affectés par la hausse prévue en janvier 2026. Ceux dont la pension reste modeste peuvent partiellement échapper à l’augmentation globale de la pression sociale.

Malgré tout, même pour les situations stables, l’inflation et la revalorisation des pensions brutes peuvent provoquer ponctuellement un effet de seuil. Aucun profil ne peut donc totalement écarter l’impact d’une évolution fiscale ou réglementaire sur le montant final de la pension versée chaque mois.

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2 réponses

  1. Je ne comprends pas une baisse de 18,69€ euros sur ma retraite complémentaire. C’est énorme . Je n’ai pas d’autres sources de revenus .
    Comment peut on taxer les petites retraites . Je suis sidérée

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