Le prêt à taux zéro, souvent désigné sous l’acronyme PTZ, va bénéficier d’une évolution majeure dès 2026 suite aux décisions récentes prises par l’Assemblée nationale. Les députés ont adopté deux amendements essentiels visant à adapter ce dispositif aux réalités actuelles du marché du logement. Cette réforme du PTZ prévoit notamment un relèvement important des plafonds d’opération pris en compte pour le calcul du prêt, désormais fixés à 195 000 € et 99 000 €. L’objectif reste de faciliter l’accession à la propriété pour davantage de foyers, tout en élargissant le cercle des bénéficiaires grâce à des modalités actualisées.
Quels changements apportent la réforme du prêt à taux zéro en 2026 ?
L’un des principaux apports de cette réforme réside dans le relèvement significatif des plafonds d’opération servant au calcul du PTZ. Cette mesure répond à la nécessité de prendre en compte l’inflation constante des prix de l’immobilier observée depuis plusieurs années, notamment dans les grandes agglomérations où la pression foncière est forte. Jusqu’à présent, les montants plafonds étaient jugés trop faibles par rapport à la réalité du marché, limitant l’accès au dispositif dans de nombreuses zones tendues.
Désormais, le plafond principal passe à 195 000 € pour certains types d’acquisitions immobilières, tandis que le second plafond atteint 99 000 €. Cette revalorisation permet de recalculer le montant du prêt à taux zéro auquel peuvent prétendre les ménages, offrant une aide plus conséquente lors de l’achat d’une résidence principale. Par ailleurs, des dispositifs d’aide connexes comme l’éco-prêt à taux zéro sont parfois mobilisés pour favoriser la rénovation de logements anciens ; à ce titre, il peut être utile de s’informer sur les facilités offertes avec l’éco-prêt à taux zéro afin d’améliorer la performance énergétique tout en optimisant le financement de son projet immobilier. C’est une opportunité supplémentaire pour franchir le cap de l’accession à la propriété sans supporter le poids des intérêts bancaires classiques.
Pourquoi ce relèvement était-il devenu nécessaire ?
Depuis près de dix ans, la hausse continue des prix a touché l’ensemble du territoire français, en particulier les grandes villes. En maintenant d’anciens seuils, le PTZ ne correspondait plus aux besoins des primo-accédants ni à ceux des familles souhaitant s’installer dans des secteurs dynamiques. Le relèvement des plafonds permet donc une meilleure adéquation avec la réalité économique et sociale actuelle.
Ce rattrapage assure aux futurs propriétaires une plus grande sérénité pour mener à bien leur projet immobilier. À cette flexibilité s’ajoute également la possibilité, dans certaines communes, d’anticiper le remplacement de certains équipements de chauffage – un geste valorisé par des aides publiques spécifiques telles que MaPrimeRénov’ ou encore la prime Air bois, décrites en détail sur le remplacement anticipé soutenu par des primes et dispositifs d’État permettant ainsi de cumuler les avantages entre PTZ et soutien à la rénovation énergétique. Il contribue ainsi à dynamiser le marché et compense la tendance à la baisse du nombre de propriétaires constatée ces dernières années.
Quelles opérations sont désormais éligibles ?
La condition première demeure : il faut être primo-accédant, c’est-à-dire acheter son premier logement ou ne pas avoir été propriétaire de sa résidence principale durant les deux dernières années. Le PTZ continue de concerner l’achat de logements neufs ainsi que l’ancien avec travaux (au moins 25 % du coût total de l’opération).
Grande nouveauté : le dispositif s’ouvre également aux acquisitions via le bail réel solidaire (BRS). Désormais, le prêt à taux zéro sera accessible non seulement aux primo-accédants mais aussi aux acquéreurs successifs d’un logement sous BRS, renforçant ainsi l’accession sociale à la propriété. Tous ceux qui achètent un bien via ce mécanisme pourront bénéficier du PTZ, même s’ils ne remplissent plus strictement la condition de primo-accession.
Qui peut bénéficier du nouveau prêt à taux zéro en 2026 ?
L’élargissement du PTZ vise à inclure un plus grand nombre de foyers. Toutefois, plusieurs critères restent déterminants pour vérifier l’éligibilité à ce financement avantageux. Outre le statut de primo-accédant, ce sont surtout les plafonds de ressources qui conditionnent l’accès au dispositif, en fonction de la composition du foyer et de la zone géographique concernée.
Le relèvement des plafonds d’opération ouvre la porte à des ménages précédemment exclus, soit parce qu’ils dépassaient légèrement les seuils, soit parce que le montant maximal empruntable ne suffisait pas à couvrir leur projet. Les familles nombreuses ou celles résidant dans des régions marquées par une forte inflation immobilière devraient particulièrement bénéficier de ces nouvelles mesures.
Les profils concernés par le nouveau dispositif
- Primo-accédants achetant un logement neuf
- Ménages acquérant un logement ancien avec travaux importants
- Bénéficiaires de logements sociaux disposant d’un plan d’accession à la propriété
- Acquéreurs successifs d’un logement sous bail réel solidaire (BRS)
- Ménages dont les ressources respectent les nouveaux plafonds selon la localisation
Avec cette réforme, un couple avec enfants ou une famille monoparentale pourra espérer financer une part importante de son projet immobilier grâce à un PTZ revu à la hausse. Cela représente un véritable atout pour passer du statut de locataire à celui de propriétaire, tout en allégeant la pression financière liée à un achat immobilier dans des zones où devenir propriétaire semblait difficile.
De plus, la possibilité de souscrire un prêt à taux zéro dès le 1er janvier 2026, si la loi est promulguée à temps, permettra de répondre rapidement à la demande croissante des candidats à l’accession. Déjà en 2025, le nombre de PTZ accordés dépasse celui de l’année précédente, preuve de l’engouement autour du dispositif et de son utilité.