« On marche sur la tête » : En arrêt maladie, elle touche son salaire de 6 000€ par mois depuis 16 ans sans travailler

Voilà une histoire qui dépasse l’entendement et qui fait grand bruit en Allemagne. Imaginez une enseignante d’un lycée professionnel à Wesel, percevant un salaire brut d’environ 6 000 € par mois sans avoir remis les pieds en classe depuis 2009. Officiellement en arrêt maladie longue durée, elle a profité d’un système qui n’a exigé aucun contrôle médical approfondi pendant plus de quinze ans, lui permettant ainsi de bénéficier d’un maintien de salaire exceptionnel.

Comment cette situation a-t-elle pu durer aussi longtemps ?

Ce cas met en lumière des failles importantes dans le contrôle des arrêts maladie pour longue durée au sein du secteur public allemand. Chaque année, l’enseignante renouvelait aisément ses certificats d’arrêt maladie, en invoquant des problèmes psychologiques et une maladie chronique. Aucun contrôle objectif ni vérification médicale sérieuse n’a été imposé par l’employeur ou par les autorités compétentes durant toute cette période.

Grâce au maintien intégral de son salaire, cette fonctionnaire aurait accumulé plus d’un million d’euros sur seize ans. Cette compensation de la perte de salaire interroge, surtout au regard des plafonds de rémunération généralement appliqués dans d’autres secteurs. Ce cas illustre parfaitement comment un système mal encadré peut générer des situations aberrantes. La question de la gestion des arrêts maladie en France et ses récentes évolutions réglementaires soulève également de nombreux débats actuellement.

Un système de sécurité sociale trop permissif ?

Dans le secteur public allemand, comme dans beaucoup d’autres pays, les arrêts maladie longue durée sont censés être strictement contrôlés pour protéger les agents tout en évitant les abus. En principe, un délai de carence s’applique avant que les indemnités journalières prennent le relais du maintien de salaire versé par l’employeur. Or, dans ce dossier, aucun dispositif de contrôle efficace n’a été mis en œuvre pendant seize ans.

Contrairement aux salariés du privé, dont les indemnités évoluent selon l’ancienneté et le mode de calcul de la sécurité sociale, la fonction publique garantit souvent un revenu stable même lors d’une absence prolongée. Ce mécanisme a ouvert ici la porte à une situation inédite et controversée. En parallèle, il faut noter qu’en France, la modification de la couverture santé prévoit aussi la fin du remboursement de certains médicaments dits de confort, remettant en cause la solidarité du système.

L’employeur impuissant face aux recours juridiques

Lorsque le rectorat a finalement tenté d’imposer une expertise médicale indépendante, l’enseignante s’y est opposée catégoriquement, multipliant les recours en justice pour retarder la procédure. Malgré ces démarches, tous ses recours ont été rejetés par les tribunaux administratifs.

Aucune sanction concrète ni demande officielle de remboursement des sommes perçues n’a encore abouti. La situation révèle l’impuissance de l’employeur face à des procédures juridiques complexes et à l’absence de moyens de pression efficaces pour vérifier la légitimité de l’arrêt maladie longue durée.

Quels éléments rendent cet arrêt maladie controversé ?

La polémique enfle car certains indices suggèrent que l’enseignante n’était pas totalement inactive pendant son arrêt maladie. Des signalements font état d’une activité illégale comme naturopathe, alors qu’elle bénéficiait d’une compensation financière censée couvrir une incapacité totale de travail.

Ce comportement remet en cause la sincérité du motif médical avancé et questionne la facilité avec laquelle il est possible de contourner le plafond de rémunération ou de profiter indûment des avantages liés à un arrêt maladie justifié. Cette affaire soulève de nombreuses interrogations sur l’équité du système.

Une accumulation de revenus considérable

Avec près de 6 000 € mensuels pendant seize ans, le montant total atteint un niveau rarement observé dans le débat public autour du maintien de salaire. Beaucoup de foyers allemands peinent à obtenir un maintien partiel de leur revenu lors d’une incapacité temporaire, alors qu’ici, aucune suspension ni abattement n’est intervenu.

Cette histoire pose la question du calcul du salaire et des indemnités en cas d’arrêt maladie longue durée. Dans d’autres pays européens, des contrôles médicaux réguliers et une diminution progressive des montants perçus sont la norme, contrastant fortement avec cette affaire où toute tentative de visite médicale a échoué.

Des familles dans le besoin face à une injustice criante

L’opinion publique s’indigne, car ce cas met en évidence un écart flagrant entre les traitements réservés à certains agents publics et ceux imposés à la majorité. Pour beaucoup de familles, la sécurité sociale signifie délais de carence, baisses de couverture et indemnités journalières insuffisantes, notamment lors d’un arrêt maladie longue durée.

Voir une personne cumuler des dizaines de milliers d’euros chaque année suscite frustration et incompréhension. Les syndicats et associations réclament désormais une réforme des règlements internes, un renforcement du suivi médical et un meilleur encadrement des conditions de renouvellement des arrêts maladie pour éviter de tels abus.

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