MaPrimeRenov’ : c’est confirmé, voici les nouvelles conditions pour toucher cette aide à partir du 30 septembre

Dès le 30 septembre, un vrai tournant s’annonce pour tous ceux qui souhaitent profiter de maprimerénov’. Le dispositif évolue en profondeur, avec des critères plus stricts et des budgets resserrés. Que l’on envisage une rénovation d’ampleur ou quelques gestes ciblés, il devient essentiel de se pencher dès maintenant sur ces nouvelles conditions afin d’anticiper son projet et éviter toute mauvaise surprise.

Ce qui change dans l’accès à maprimerénov’ après la suspension temporaire

La réouverture du guichet maprimerénov’ intervient après une suspension temporaire au printemps, provoquée par l’explosion des demandes et la nécessité d’ajuster les règles. À compter du 30 septembre, il ne sera plus question de réaliser n’importe quelle rénovation sous couvert de cet accompagnement financé par l’État. L’enjeu principal : favoriser les rénovations globales pour sortir les logements énergivores (E, F ou G) de leur statut de passoire thermique.

Le gouvernement a tranché : la prise en charge des travaux segmentés est désormais très limitée. Les ménages très modestes conservent encore une certaine marge de manœuvre, mais pour la majorité, seuls les logements classés E, F ou G pourront prétendre aux rénovations lourdes subventionnées. Ce changement met clairement l’accent sur une vision globale et performante de la rénovation énergétique.

Quels sont les nouveaux plafonds de dépenses et barèmes applicables en 2025 ?

Les barèmes 2025 marquent un réel coup d’arrêt dans la générosité du dispositif. Dès l’an prochain, les plafonds de dépenses éligibles seront revus à la baisse. Concrètement, mener un projet ambitieux coûtera donc plus cher à beaucoup de particuliers, notamment pour les foyers hors catégorie ménages très modestes. À ce titre, comprendre précisément l’attribution de compensation et ses modalités de calcul permet d’évaluer l’impact réel sur votre budget.

Le plafond de travaux finançable chute, obligeant à revoir ses ambitions ou à rechercher des sources de financement complémentaires. Cette restriction cible surtout les ménages aux revenus intermédiaires et supérieurs, dont le reste à charge grimpe parfois sensiblement selon les cas. Certains travaux, jadis moteurs, perdront ainsi de leur intérêt financier.

Suppression du bonus « sortie de passoire thermique » et effets sur l’accompagnement

Jusqu’à présent, sortir un bien de la catégorie E, F ou G permettait de bénéficier d’un bonus spécifique. Dès 2026, ce coup de pouce disparaît. La suppression de ce bonus remet en cause l’équilibre financier de nombreux propriétaires, en particulier ceux misant sur une rénovation globale pour améliorer rapidement la performance énergétique de leur logement.

L’accompagnement financé devient ainsi plus sélectif. Il vise à récompenser essentiellement les projets véritablement performants, au détriment des améliorations progressives. Conséquence directe : chaque porteur de projet devra étudier soigneusement la rentabilité de chaque action avant de déposer son dossier.

Redéploiement des aides pour ménages très modestes face aux logements énergivores

Malgré ce durcissement, maprimerénov’ maintient certaines ouvertures pour les ménages très modestes désireux d’améliorer leur habitat. Les logements énergivores restent une priorité nationale, et une part du budget demeure réservée à ce public. Être attentif à ces critères précis peut donc permettre de décrocher une aide significative, même si elle sera généralement moins élevée qu’auparavant.

S’adapter à ces nouvelles conditions suppose souvent de mobiliser d’autres leviers publics ou privés pour finaliser une rénovation thermique ambitieuse sans alourdir la facture finale.

Quelles opérations ne seront plus soutenues par maprimerénov’ ?

Parmi les changements majeurs, figure la suppression de certaines prises en charge. L’isolation des murs, autrefois incontournable, sort désormais des gestes subventionnés via maprimerénov’, sauf exceptions. Certaines solutions subsistent néanmoins, comme l’isolation des combles ou des planchers bas, reconnues pour leur impact direct sur le confort et la consommation énergétique.

Pour les équipements, plusieurs systèmes biomasse – à l’exception notable des poêles à bois et des pompes à chaleur – perdent leur éligibilité. Le ministère souhaite concentrer ses efforts sur les solutions les plus vertueuses, en ligne avec les objectifs de transition énergétique.

  • L’isolation des murs, désormais exclue des aides directes (hors situations spécifiques)
  • Certains équipements biomasse, sauf poêles à bois et pompes à chaleur
  • Les travaux par geste isolé, de moins en moins avantageux hors rénovation globale

Cette liste reflète l’orientation nouvelle du dispositif vers une meilleure efficacité collective, quitte à laisser certains travaux auparavant subventionnés de côté.

Que deviennent les exigences concernant le DPE ou la combinaison de travaux ?

Initialement prévue pour 2024, l’obligation de fournir un diagnostic de performance énergétique (DPE) récent ou de regrouper plusieurs gestes de rénovation est reportée à 2027. Ce délai supplémentaire laisse aux bénéficiaires la possibilité de réfléchir sereinement à leur stratégie et de planifier dans la durée les interventions prioritaires tout en profitant des dernières aides disponibles.

Cette fenêtre offre aux propriétaires souhaitant bénéficier du dispositif la chance de constituer leur dossier maprimerénov’ sans être soumis immédiatement à l’exigence stricte d’une rénovation par bouquet ou systématiquement liée à un nouveau DPE.

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