Dans l’Orne, vingt-quatre communes du Perche doivent désormais composer avec des restrictions d’eau strictes en raison de la sécheresse persistante. Un arrêté préfectoral, pris le 19 août 2025, place la zone de la Sarthe Amont en alerte sécheresse (niveau jaune). Malgré quelques pluies récentes, les niveaux d’eau restent préoccupants. Jusqu’au 30 septembre au moins, collectivités, entreprises et particuliers sont concernés par ces limitations visant à préserver cette ressource précieuse.
Quelles sont les nouvelles restrictions d’eau dans le Perche ?
Les habitants des communes touchées ne peuvent plus utiliser l’eau comme ils le souhaitent. L’interdiction d’arrosage des jardins et potagers s’applique désormais entre 8h et 20h, période durant laquelle il est impossible d’utiliser un tuyau pour arroser, sauf rares exceptions professionnelles. Il est important de noter que, dans certains départements français, l’interdiction d’arroser son jardin pendant certaines plages horaires a été renforcée afin de lutter contre la pénurie d’eau. De même, le remplissage des piscines privées est totalement proscrit sur l’ensemble du secteur placé en alerte jaune. Seul le lavage des voitures en station spécialisée demeure autorisé, afin de limiter tout gaspillage d’eau sur la voie publique.
Ces mesures concernent aussi bien les particuliers que les collectivités et les entreprises. Chacun doit s’adapter à ces restrictions d’eau imposées par la préfecture. L’objectif est clair : limiter au maximum les usages non essentiels pour préserver les ressources hydriques jusqu’à une amélioration durable de la situation.
Contrôles et sanctions en cas de non-respect
La vigilance s’intensifie partout : mairies et services de l’État effectuent des contrôles réguliers. Des agents municipaux ou policiers assurent le suivi du respect des interdictions d’arrosage et autres restrictions. En parallèle, certaines réglementations encadrent également des activités telles que l’allumage de barbecues en période de sécheresse, soulignant l’importance de prévenir les risques d’incendie liés à la chaleur et au manque d’eau. En cas d’infraction, les contrevenants risquent une amende qui peut rapidement augmenter en cas de récidive ou de manquement grave aux règles fixées.
Il est donc essentiel pour chacun de respecter ces limitations d’usage de l’eau, sous peine de sanction. La priorité reste l’exemplarité collective, chaque économie d’eau étant précieuse dans ce contexte tendu.
Pourquoi mettre en place autant de restrictions ?
La sécheresse qui sévit actuellement remet en cause les habitudes de consommation d’eau. Même si quelques averses ont eu lieu, elles n’ont pas permis de reconstituer suffisamment les nappes phréatiques. D’où la nécessité d’imposer des plages horaires strictes où l’arrosage des jardins est interdit, sauf besoin vital ou professionnel dûment justifié.
Préserver la ressource en eau potable devient un impératif. Chaque geste compte pour éviter le gaspillage et protéger les milieux naturels, déjà fragilisés par la chaleur et le manque prolongé de pluie.
Quelles communes sont touchées par ces interdictions ?
Le nouvel arrêté concerne spécifiquement la Sarthe Amont et ses vingt-quatre communes. Parmi les plus connues figurent Le Mêle-sur-Sarthe, Bazoches-sur-Hoëne et Saint-Fulgent-des-Ormes, réputées pour leurs nombreux jardins familiaux ou collectifs. Ces territoires voient donc leur quotidien profondément modifié par ces mesures :
- Baraville ;
- Bazoches sur Hoëne ;
- Boëcé ;
- Bure ;
- Bures ;
- Champeaux sur Sarthe ;
- Chemilli ;
- Coulimer ;
- Coulonges-sur-Sarthe ;
- La Mesnière ;
- Laleu ;
- Le Mêle-sur-Sarthe ;
- Montgaudry ;
- Origny-le-Roux ;
- Pervenchères ;
- Saint-Agnan-sur-Sarthe ;
- Saint-Aubin-d’Appenai ;
- Saint-Aubin-de-Courteraie ;
- Saint-Fulgent-des-Ormes ;
- Saint-Germain-de-Martigny ;
- Saint-Hilaire-le-Châtel ;
- Saint-Martin-des-Pézerits ;
- Saint-Ouen-de-Sécherouvre ;
- Sainte-Céronne-lès-Mortagne.
La liste ne se limite pas à ces localités : d’autres villages, parfois moins connus mais tout aussi concernés, appliquent les mêmes restrictions d’arrosage et d’usages de l’eau. Les maires peuvent adapter ou renforcer ces interdictions selon la gravité locale, rendant la vigilance indispensable dans chaque commune.
- Interdiction totale d’arroser le jardin ou potager entre 8h et 20h
- Remplissage des piscines interdit en tout temps
- Lavage des véhicules limité aux stations spécialisées
- Collectivités et entreprises soumises aux mêmes principes de restriction
- Possibilité d’amplifier localement les limitations via des arrêtés municipaux
Quel rôle pour les collectivités, entreprises et particuliers ?
Chaque acteur doit ajuster son comportement pour contribuer à la préservation de l’eau. Les collectivités locales pilotent la mise en œuvre des restrictions : affichage en mairie, communication auprès des habitants, organisation des contrôles et adaptation des dispositifs selon les besoins locaux. Les espaces verts municipaux voient leurs arrosages limités aux heures nocturnes ou tôt le matin.
Les entreprises, notamment celles qui utilisent beaucoup d’eau pour l’irrigation ou le nettoyage, réorganisent leurs activités pour répondre aux exigences environnementales. Elles décalent leurs interventions hors des plages d’interdiction ou réduisent leur consommation, tout en maintenant leur activité économique.
Comment les particuliers modifient-ils leurs habitudes ?
De nombreux habitants adaptent désormais leurs routines : installation de récupérateurs d’eau de pluie, arrosage manuel uniquement avant 8h ou après 20h, surveillance accrue de l’évaporation dans les piscines. Le report ou l’annulation du remplissage devient une évidence face aux risques de pénurie.
Une véritable solidarité se développe entre voisins, chacun partageant astuces et bonnes pratiques pour anticiper la baisse des ressources. Même les utilisateurs de puits privés sont soumis à la règle : toute utilisation excessive reste surveillée pour éviter d’aggraver la situation.
Communication et sensibilisation autour des restrictions d’eau
L’information circule activement grâce à l’affichage en mairie, aux bulletins distribués et aux messages relayés sur les réseaux sociaux ou les ondes locales. Les élus insistent sur la pédagogie, rappelant l’importance du respect des restrictions d’eau pour tous.
Certains maires choisissent d’aller plus loin, prenant des arrêtés municipaux encore plus stricts lors de pics de chaleur ou de tensions particulières sur les captages. Cela permet de répondre précisément aux besoins et à la gravité constatée dans chaque commune.
Vers un renforcement des interdictions en cas de sécheresse prolongée ?
Si la situation hydrologique continue de se détériorer, la préfecture pourrait passer à un niveau d’alerte supérieur (orange ou rouge). Cela signifierait des restrictions d’arrosage renforcées, des horaires élargis et la fermeture possible de certains points d’eau publics non indispensables.
Un retour à la normale dépendra exclusivement d’une amélioration durable des ressources en eau, grâce à des pluies abondantes et régulières. Pour l’heure, la prudence et l’engagement collectif restent essentiels pour traverser cette période critique dans les communes du Perche.
Source : https://actu.fr/planete/secheresse-dans-ces-communes-du-perche-il-est-desormais-interdit-darroser-son-potager-en-journee_63057294.html