D’après cette étude, un tsunami géant et destructeur va frapper l’Europe dans les prochaines années : voici les villes exposées

L’actualité scientifique vient de livrer une nouvelle source d’inquiétude : selon une étude scientifique du département de géologie et de géoenvironnement de l’Université nationale et capodistrienne d’Athènes, confirmant des prédictions précédentes de l’UNESCO, le risque de tsunami en Europe atteint 100 % dans les trente prochaines années. Cette probabilité élevée alimente aujourd’hui toutes les conversations autour du bassin méditerranéen, surtout parmi les habitants de la côte espagnole, souvent perçue comme moins exposée à ce type de danger que les plages du Pacifique ou de l’océan Indien.

La rapidité d’arrivée des vagues liée à ce phénomène est impressionnante : pour certaines régions, notamment les Canaries, il ne faudrait que vingt et une à vingt-cinq minutes après un séisme sous-marin initial pour voir surgir des vagues dépassant parfois huit mètres de hauteur. Les conséquences pourraient donc être dramatiques sans préparation rigoureuse ni systèmes d’alerte réactifs.

Les résultats alarmants de l’étude scientifique européenne

Le rapport évoque un scénario frappant où toute la Méditerranée occidentale figure désormais parmi les vastes zones à risque. L’étude détaille que de gigantesques vagues pourraient toucher plusieurs régions très urbanisées telles que la mer d’Alboran ou la côte valencienne. Des secteurs touristiques emblématiques comme Malaga et les Baléares ne seraient pas épargnés par cette menace.

Les chercheurs soulignent non seulement la probabilité élevée de ce risque de tsunami sur l’ensemble de la zone, mais insistent également sur la capacité du phénomène à provoquer des vagues de grande hauteur susceptibles de pénétrer profondément à l’intérieur des terres, aggravant ainsi la menace pour les populations locales.

Quels sont les territoires potentiellement exposés ?

Parmi les principales cibles de cette future catastrophe, les Canaries se distinguent par la violence prévue de l’impact : plus de huit mètres pour les vagues qui pourraient s’abattre sur leurs côtes.

À travers la péninsule Ibérique, la liste s’allonge avec la Cantabrie, le Pays basque ainsi que le sud-ouest de l’Espagne, qui verraient déferler des vagues d’environ 0,5 mètre. Même si cette hauteur semble modérée comparée à celle attendue aux Canaries, elle demeure suffisante pour perturber infrastructures, ports, habitations et réseaux de transport longeant la côte espagnole.

La possibilité de franchir les terres grâce à la montée des eaux

Le réchauffement climatique intensifie nettement la portée de ces vagues. La fonte accélérée des glaces contribue à faire grimper le niveau de la mer, rendant possible une pénétration accrue du tsunami dans les terres. Ainsi, certaines villes ou villages situés légèrement à l’intérieur pourraient tout de même subir de lourds dégâts malgré leur éloignement relatif du littoral.

Ce contexte nouveau impose la réévaluation des plans d’évacuation classiques et invite à repenser l’emplacement des infrastructures critiques : hôpitaux, écoles, centrales électriques ou routes majeures doivent être mieux protégés face à ce risque.

Pourquoi la rapidité d’arrivée des vagues augmente-t-elle le danger ?

Les phénomènes observés suggèrent que l’effet « surprise » lié à la rapidité d’arrivée des vagues forcerait autorités, secouristes et habitants à agir dans une urgence extrême. Dans certains cas, moins d’une demi-heure pourrait séparer un tremblement de terre sous-marin et l’irruption de vagues massives aux portes des agglomérations.

Des simulations scientifiques montrent qu’à peine le temps d’émettre une alerte, il faudrait déjà enclencher une évacuation massive pour espérer limiter les victimes et les pertes matérielles. D’où l’importance de développer des dispositifs de réaction automatiques performants et une surveillance continue des fonds marins.

Se préparer à l’inévitable : mieux réagir face au tsunami en Europe

Face à une telle menace, trois leviers principaux s’imposent : la surveillance scientifique permanente, la sensibilisation des habitants et la généralisation des procédures d’évacuation éclair. Des institutions internationales travaillent activement pour soutenir cette démarche.

L’UNESCO pilote depuis quelques années le programme « tsunami ready », visant à ce que chaque zone à risque puisse protéger sa population rapidement. D’ici 2030, l’objectif affiché est de garantir que n’importe quelle ville côtière menacée soit capable de diffuser une alerte fiable et d’établir une communication efficace avec tous les foyers concernés.

Que propose concrètement le programme « tsunami ready » ?

Chaque communauté participante doit valider une série de critères : diffusion rapide des informations, formation des élus et bénévoles, mise en place de processus d’évacuation testés et régulièrement mis à jour. Les responsables locaux reçoivent ainsi outils, scénarios-types et exercices réguliers pour rester opérationnels face à un risque de tsunami.

Le but reste d’assurer un minimum de protection, réduire au maximum les pertes humaines et sauvegarder autant que possible les biens matériels.

Comment impliquer durablement la population ?

L’information joue un rôle clé pour limiter les effets de la panique : reconnaître les signaux précurseurs, comprendre le fonctionnement des sirènes ou des messages d’alerte, savoir immédiatement quels axes prendre… toutes ces actions augmentent considérablement les chances de survie lors d’un risque de tsunami.

La réussite de cette mobilisation dépend aussi beaucoup de la participation active des habitants. La répétition régulière d’exercices concrets permet d’ancrer systématiquement les gestes essentiels à adopter au moment critique.

  • Déterminer les itinéraires d’évacuation adaptés à chaque quartier
  • Localiser les abris temporaires suffisamment en hauteur
  • Installer des panneaux clairs et multilingues dans les zones fréquentées
  • Former les habitants et les visiteurs avec des sessions dédiées
  • Organiser des tests annuels simulant différentes configurations de séismes

La priorité : adapter pleinement les infrastructures et renforcer la vigilance

Investir dans des réseaux d’alerte ultrasensibles fait désormais consensus parmi les pays limitrophes de la Méditerranée. Chaque région susceptible d’être touchée par un tsunami doit disposer d’une couverture radiale large pour détecter au plus tôt tout phénomène sismique sous-marin potentiel.

Parallèlement, la modernisation des digues et autres barrières physiques redevient une option envisagée, bien que la nature imprévisible de certaines vagues de grande hauteur rende difficile la protection intégrale de toutes les portions de littoral. Renforcer la coopération entre États voisins apparaît alors comme une condition indispensable pour organiser des réponses mutualisées et plus rapides.

Source de l’étude : https://link.springer.com/article/10.1007/s00024-023-03262-6

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