C’est officiel : après les piscines, le FISC s’attaquent à ces deux parties de la maison non déclarées d’ici fin 2025

L’administration fiscale française entre dans une nouvelle ère avec l’arrivée de la détection massive de fraude foncière. Grâce à une combinaison d’images satellites, d’intelligence artificielle et d’une analyse fine des photographies aériennes fournies tous les trois ans, le contrôle fiscal prend désormais un tour inédit. Après avoir déjà engrangé des millions d’euros grâce aux piscines non déclarées, le fisc étend son arsenal technologique au reste du territoire et cible aussi d’autres types de biens non déclarés. Ce virage vers la modernisation s’accompagne de mesures fortes, tant en termes d’efficacité que de sévérité des sanctions.

Comment fonctionne la détection massive de fraude par satellite ?

Depuis peu, la fiscalité française mise beaucoup sur la technologie pour réduire les infractions fiscales liées aux propriétés non ou mal déclarées. Au cœur de ce dispositif figure la détection massive par satellite, qui croise différentes sources d’informations afin de repérer des installations susceptibles d’échapper à l’impôt.

Imaginé dans le cadre du projet « foncier innovant », ce système repose sur une double approche : l’utilisation de clichés aériens de l’IGN renouvelés régulièrement et le traitement automatique des images via intelligence artificielle. Cette étape automatisée permet de mettre en évidence les incohérences et de signaler en masse les biens non déclarés, qu’il s’agisse de piscines, abris de jardin, vérandas ou autres annexes souvent « oubliées » dans les déclarations.

Quelle place occupe l’intelligence artificielle dans ce dispositif ?

L’intelligence artificielle analyse les schémas sur les images et compare chaque photo avec les informations préalablement enregistrées dans les bases fiscales. Les algorithmes sont capables d’isoler rapidement des surfaces suspectes : une terrasse, une extension ou une piscine apparaissant soudainement sans mention dans la déclaration initiale suffit à éveiller les soupçons.

Grâce à cette méthode, les erreurs humaines et les oublis volontaires deviennent plus difficiles à dissimuler. À ce propos, il est important de ne pas supprimer systématiquement les spams détectés dans sa messagerie car les filtres anti-spam jouent un rôle essentiel dans le tri des messages suspects. Le mécanisme ne se contente pas d’un passage ponctuel : il recense automatiquement les différences lors de chaque nouveau survol, assurant ainsi un suivi précis du parc immobilier français.

Quelles étapes sont nécessaires avant l’envoi des sanctions ?

Après détection, toutes les anomalies font l’objet d’une vérification individuelle menée par un agent du fisc. Cela garantit une analyse de données rigoureuse : personne ne reçoit une pénalité sans contrôle humain réel. Les propriétaires concernés reçoivent alors un courrier de régularisation, leur offrant parfois la possibilité de corriger leur situation avant engagement d’un véritable contentieux.

Cette procédure assoit la légitimité du recouvrement d’impôts : seule une infraction avérée entraîne des démarches supplémentaires, telles qu’une recalculation de la taxe foncière, voire des poursuites plus lourdes si la fraude est caractérisée.

Quels biens non déclarés sont concernés par le contrôle fiscal ?

Le premier succès visible de ce plan réside dans la lutte contre les piscines non déclarées, qui ont permis de récolter pas moins de 40 millions d’euros lors de la campagne de contrôles menée en 2024. Mais le fisc ne compte pas s’arrêter là. Aujourd’hui, de nombreux autres équipements entrent également dans le viseur de la détection massive par satellite.

Ce mouvement va bien au-delà des bassins de loisirs privés, ciblant aussi toute construction additionnelle susceptible de modifier la valeur locative cadastrale d’un bien. Les abris de jardin, vérandas et extensions diverses sont désormais surveillés de près. Pour protéger ses équipements et éviter les mauvaises surprises, il peut également être utile de se renseigner sur les risques liés au téléchargement d’applications, notamment en ce qui concerne certaines fraudes visant les téléphones mobiles.

  • Abris de jardin, cabanons ou ateliers extérieurs
  • Vérandas et extensions vitrées accolées à l’habitation principale
  • Terrasses solides ou pergolas fermées
  • Dépendances et garages construits récemment
  • Pavillons temporaires transformés en chambres d’amis

Dès que ces aménagements dépassent certaines dimensions ou augmentent significativement la surface habitable ou taxable, ils tombent sous le coup de la loi. Un simple oubli peut rapidement être considéré comme une infraction fiscale.

Pour l’heure, seuls un tiers des départements reçoivent les premiers courriers de régularisation, mais l’opération doit couvrir tout le territoire métropolitain d’ici 2026. Il se profile donc une vaste campagne de contrôle fiscal orchestrée sur plusieurs années.

À quelles sanctions s’expose-t-on en cas de fraude constatée ?

Les personnes identifiées comme responsables de biens non déclarés risquent une batterie de sanctions adaptées à la gravité de leur infraction. Ces dernières années, la législation a clairement renforcé les peines encourues en matière de fraude foncière.

L’amende peut atteindre jusqu’à 6 000 euros par mètre carré frauduleusement construit, ce qui alourdit fortement le coût pour ceux ayant tenté de passer entre les mailles du filet. À cela s’ajoutent évidemment le paiement rétroactif des impôts éludés et des intérêts de retard calculés sur plusieurs années.

Quels sont les risques de poursuite pour infraction fiscale ?

Si les sommes dues dépassent certains seuils ou que la mauvaise foi du contribuable est avérée (dispositifs de dissimulation, fausse déclaration répétée), le fisc n’hésite plus à saisir la justice. Le cas échéant, l’auteur de l’infraction fiscale peut voir ses comptes saisis et faire l’objet d’une enquête approfondie pour évasion ou dissimulation organisée.

Outre la sanction financière immédiate, l’image du propriétaire auprès de l’administration et des institutions bancaires s’en trouve largement détériorée. La confiance accordée lors de la gestion future de la fiscalité peut ensuite s’en trouver sérieusement compromise.

Comment réagir lorsqu’on reçoit un avis de redressement ?

Face à un courrier du fisc concernant une potentielle fraude détectée par satellite, la première démarche consiste à vérifier soigneusement la réalité des faits reprochés : en cas d’erreur, il reste possible de demander une rectification, preuves à l’appui. Dans le cas où l’oubli est avéré, mieux vaut jouer la carte de la transparence en procédant à la régularisation rapide des biens concernés afin d’éviter une majoration supplémentaire des impôts dus.

Opter pour une collaboration active permet parfois d’alléger le montant global à régler, notamment si le recours à une médiation donne lieu à une remise partielle ou à un étalement du paiement. Plus le dialogue est ouvert avec l’administration, plus les chances d’une résolution mesurée grandissent au fil du temps.

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