Face à la perte d’un conjoint, la pension de réversion représente un soutien financier précieux pour de nombreuses personnes. Pourtant, cette aide reste soumise à des règles strictes qui déterminent l’éligibilité et le montant perçu en fonction des ressources du conjoint survivant. Les changements législatifs prévus pour 2026 pourraient bientôt s’ajouter à la liste des critères déjà en place. Découvrons ensemble les seuils de revenus essentiels à respecter en 2025, ainsi que les conditions d’accès à cette mesure de solidarité.
Quelles sont les conditions d’éligibilité à la pension de réversion ?
L’accès à la pension de réversion dépend de différents facteurs tout au long de la vie du bénéficiaire potentiel. Premièrement, l’âge intervient comme critère primordial : il faut être âgé d’au moins 55 ans au moment de la demande auprès du régime général. Deuxièmement, il est impératif d’avoir été marié avec le défunt. Que le mariage ait été dissous par divorce ou non, ce statut reste indispensable, car ni le pacs ni le concubinage ne permettent de toucher cette prestation.
Le remariage peut aussi jouer un rôle décisif. En effet, sous certains régimes complémentaires, une nouvelle union peut faire perdre tous droits à la pension. Il est donc conseillé de bien se renseigner sur son propre dossier en amont. À noter également qu’en cas de divorces multiples, il reste possible de choisir entre différentes pensions issues d’ex-conjoints, mais seule une allocation effective pourra être cumulée et perçue.
Quels sont les revenus à ne pas dépasser pour obtenir la pension de réversion ?
Pour prétendre à cette aide en 2025, les ressources du conjoint survivant ne doivent pas excéder certains plafonds de revenus définis par la réglementation. Le plafond de ressources varie selon la situation matrimoniale et la composition du foyer fiscal. Ces limites annuelles jouent un véritable rôle de filtre dans l’attribution ou le maintien de la pension de réversion.
Vivre seul ou en couple modifie radicalement la donne, puisque chaque configuration dispose de son propre plafond de revenus. Au-delà de ces seuils, la pension de réversion peut être diminuée, voire supprimée si les revenus augmentent durablement.
Quel est le plafond de revenus pour une personne seule ?
En 2025, pour percevoir la pension de réversion lorsque l’on vit seul, il ne faut pas déclarer plus de 24 232 euros de ressources annuelles imposables. Ce plafond de ressources englobe l’ensemble des revenus du bénéficiaire, y compris les salaires éventuels, allocations, rentes, pensions alimentaires ou encore revenus issus du patrimoine.
Le respect de ce seuil de revenus constitue une étape incontournable pour valider sa demande. Si le conjoint survivant perçoit occasionnellement une somme qui fait franchir le plafond, la caisse de retraite examine la moyenne annuelle. Un dépassement répété entraîne généralement la suppression de l’aide, jusqu’à retrouver un niveau inférieur au plafond autorisé. Par ailleurs, l’accès à la pension de réversion n’est jamais automatique et dépend du respect strict des plafonds fixés par le gouvernement, ce qui rend nécessaire une vigilance accrue lors de toute déclaration de ressources.
Quel est le plafond de revenus pour un couple ?
Les couples bénéficient d’un plafond spécifique : les ressources globales ne doivent pas dépasser 38 771,20 euros par an. Cette règle prend en considération la totalité des revenus du ménage, comptabilisant ceux du conjoint survivant et, le cas échéant, de la nouvelle personne vivant sous le même toit.
Dès lors que les ressources cumulées dépassent ce montant, l’aide versée est recalculée, et risque de diminuer fortement, voire de disparaître. Voici les types de ressources fréquemment prises en compte :
- Salaire net imposable
- Allocations chômage
- Pensions alimentaires reçues
- Rentes viagères à titre gratuit
- Revenus du patrimoine mobilier ou immobilier (intérêts, loyers, etc.)
Il est également important de noter que depuis la réforme annoncée, il n’est désormais plus possible de toucher la pension de réversion au-delà d’un certain seuil de revenus fixé pour 2025.
Comment est calculé le montant de la pension de réversion ?
La pension de réversion n’est jamais automatique ou identique pour chaque bénéficiaire. Son montant dépend de la carrière salariée de l’ex-conjoint et des spécificités du régime général. Habituellement, on estime la réversion à hauteur de 54 % de la retraite de base dont aurait bénéficié le défunt. Certaines complémentaires appliquent leurs propres taux.
Si vos ressources dépassent le plafond de revenus à ne pas dépasser, la caisse ajuste automatiquement le montant versé afin de respecter les règles en vigueur. Toute variation notable de vos ressources personnelles peut alors entraîner une revalorisation à la hausse ou à la baisse de votre aide. La déclaration régulière de chaque changement de situation reste donc indispensable.
Peut-on cumuler plusieurs pensions de réversion ?
Lorsque plusieurs ex-conjoints décèdent, il devient parfois envisageable de déposer plusieurs demandes de réversion. Chaque dossier sera examiné séparément selon les critères classiques de plafond de ressources. En revanche, il est interdit de percevoir simultanément plusieurs pensions de même nature provenant d’un même mariage ; seul le droit le plus avantageux est retenu.
Dans tous les cas, il convient de signaler chaque changement de situation familiale ou financière à la caisse concernée, sans quoi des indus pourraient être réclamés ultérieurement.