« 10 936 euros de réparations » : après Stellantis, ce moteur est proche d’un scandale à la hauteur du PureTech

Depuis plusieurs mois, un scandale moteur secoue la communauté des automobilistes français, particulièrement ceux qui possèdent un véhicule équipé du moteur ecoboost Ford 1,0 litre. Ce bloc trois cylindres, installé dans plus de 300 000 véhicules en France, était initialement plébiscité pour sa technologie innovante. Pourtant, il est aujourd’hui au centre de nombreux témoignages accablants. De plus en plus de propriétaires concernés rapportent une casse moteur brutale survenue parfois dès 44 000 kilomètres, accompagnée de devis de réparation élevé pouvant atteindre 10 936 euros. Cette situation n’est pas sans rappeler le désastre vécu par les utilisateurs des moteurs puretech stellantis, touchés eux aussi par une vague de pannes précoces et coûteuses.

Les forums spécialisés regorgent de récits d’automobilistes confrontés à ce problème bien avant d’atteindre 80 000 kilomètres. Malgré les plaintes récurrentes et l’indignation croissante, la prise en charge constructeur reste souvent insatisfaisante. Le doute grandit quant à la fiabilité réelle de cette motorisation censée être durable et économique.

Pourquoi le moteur ecoboost suscite-t-il autant de plaintes ?

Le succès initial du moteur ecoboost reposait sur ses avancées techniques, notamment la fameuse courroie de distribution immergée/humide. Présentée comme une révolution permettant de prolonger la durée de vie de la courroie tout en allégeant les frais d’entretien, cette innovation s’avère aujourd’hui problématique.

En pratique, cette courroie immergée se dégrade prématurément au contact de l’huile moteur. Des résidus viennent alors obstruer la crépine d’huile, essentielle à la lubrification. Conséquence directe : la lubrification devient insuffisante, provoquant une élévation de température et menant à la casse moteur bien avant les 80 000 kilomètres escomptés. Ce défaut alimente le scandale moteur et exacerbe la frustration chez les clients touchés. Il faut noter que cette situation s’inscrit dans un contexte où la pression fiscale sur les automobilistes ne cesse d’augmenter, comme en témoigne l’émergence de nouvelles taxes sur les transports régionaux qui alimentent également la colère des usagers.

Quels modèles sont touchés par le problème de courroie immergée ?

De nombreux modèles populaires sont concernés par ce défaut de conception. Parmi les véhicules équipés du moteur ecoboost 1,0 litre depuis 2014, on retrouve principalement des citadines et compactes très répandues.

Parmi la liste, figurent notamment :

  • Des Fiesta dotées du moteur ecoboost, avec des cas de casse moteur avant même 50 000 kilomètres
  • Des Focus victimes de pannes soudaines sur autoroute, sans signe annonciateur
  • Des SUV urbains comme le Puma, également frappés par la dégradation rapide de la courroie immergée

Ce phénomène touche tous les profils de conducteurs, qu’ils fassent entretenir leur véhicule dans le réseau officiel ou qu’ils adoptent une conduite prudente. Le facteur kilométrique varie fortement, rendant chaque propriétaire potentiellement concerné par ce risque de casse moteur.

Quelles différences avec les moteurs puretech ?

Il est difficile d’évoquer le scandale moteur autour du moteur ecoboost Ford sans penser à celui des moteurs puretech stellantis. Dans les deux cas, le point commun majeur reste la courroie de distribution humide. Sur le papier, cette technologie devait offrir silence, longévité et économies.

Mais la réalité est toute autre : l’immersion constante de la courroie dans l’huile entraîne sa détérioration rapide. Résultat, la pompe à huile se colmate, la pression chute et la casse moteur survient fréquemment entre 40 000 et 80 000 kilomètres. La ressemblance des symptômes entre les deux constructeurs ne fait qu’alimenter la colère et la méfiance des usagers. Les décisions fiscales qui impactent les automobilistes peuvent accentuer ce sentiment, surtout au regard de la polémique sur la dernière mesure annoncée dans le budget 2025.

Autre similitude frappante : le coût des réparations. Les propriétaires ayant subi une casse moteur puretech faisaient déjà face à des factures comprises entre 8 000 et 11 000 euros. Ceux touchés par le moteur ecoboost découvrent désormais des devis de réparation élevé, atteignant régulièrement 10 936 euros. Face à l’absence d’alternative viable à la remise à neuf du bloc, la grogne monte contre une prise en charge jugée trop faible par le constructeur.

Quelle réaction face aux défauts de conception révélés ?

Malgré la multiplication des plaintes et les constats d’experts mettant en lumière un défaut de conception manifeste de la courroie immergée, Ford continue de nier l’existence d’un problème systémique en Europe. Contrairement à l’Amérique du Nord où un rappel massif a été lancé pour des modèles similaires, l’Europe reste à l’écart de telles mesures. Les demandes sont traitées individuellement, réduisant ainsi l’espoir d’une reconnaissance collective du scandale moteur.

Obtenir une indemnisation ou une prise en charge hors garantie relève souvent du parcours du combattant. Les expertises révèlent pourtant la fréquence de ce défaut de conception, mais la prise en charge constructeur demeure rare et partielle.

La mobilisation judiciaire prend de l’ampleur. En mars 2025, un premier propriétaire a obtenu l’annulation de la vente de son véhicule pour vice caché, une victoire symbolique qui encourage d’autres actions collectives. Les associations d’usagers multiplient désormais les recours, espérant faire reconnaître officiellement la responsabilité du constructeur et obtenir une compensation digne de ce nom.

Quelles sont les solutions envisageables pour les conducteurs touchés ?

Face à une casse moteur imprévisible, les marges de manœuvre restent limitées. Il est difficile de prévenir totalement la panne, même en anticipant le remplacement de la courroie immergée. Beaucoup de propriétaires tentent d’obtenir une meilleure prise en charge constructeur en appuyant leurs démarches sur des expertises contradictoires prouvant le défaut de conception.

Inclure une estimation précise du coût des réparations et souligner la faible durée de vie du moteur peut renforcer leur dossier. Pour beaucoup, seule une action collective ou une pression médiatique accrue pourrait changer la donne et inciter le constructeur à revoir sa politique de gestion des sinistres.

Source : https://www.presse-citron.net/10-936-euros-reparations-moteur-ecoboost-ford-nouveau-scandale-casse-puretech/

Facebook
Twitter
LinkedIn

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *